Atelier de Développement du Pays de Saône et Madon

GESTATION de 1983 à 1988

DE

L’ATELER DE DEVELOPPEHENT du PAYS DE SAONE ET MADON (A.D.P.S.M.)

SUR LE CANTON DE DARNEY et MONTHUREUX-SUR-SAONE

La création de l’ADPSM résulte du travail initié et porté par trois organismes : la Fédération des Foyers Ruraux des Vosges, IDEE-VOSGES et le CUCES-UNIVERSITÉ de NANCY s’étendant d’avril 1983 à Juin 1985, soit plus de deux années.

Ainsi pour bien comprendre cette genèse, il faut remonter aux sources mêmes de ce projet, c'est-à—dire la création d'une commission "ACTION SOCIALE" au sein de la F.D.F.R. 88. C'est pourquoi, par un ordre chronologique, vous retrouverez dons ce rapport tout ce qui a contribué, de près ou de loin, à la mise sur pied de cet immense travail de développement dans une région particulièrement touchée par la crise économique mondiale at par un sous-développement dû à un laisser-aller, semble—t—il, qui date déjà de longtemps. En effet ce secteur fut un pôle économique important mais les industries disparaissant, petit à petit, n'ont pas été remplacées. Nous n'avons pas la prétention, parce que nous n’avons pas les moyens et parce que ce serait inutile, de recréer ce qui existait auparavant dans ce canton de Darney et ses environs. Plutôt, nous souhaitons redynamiser ce Secteur en lui faisant prendre conscience de ces lacunes mais aussi de ces possibilités nombreuses, at ainsi favoriser leur propre prise en charge à ces populations.

Nous allons également essayer d'exp1iquer les difficultés que nous avons rencontrées, plus particulièrement auprès des élus locus, à leur faire comprendre l'action que nous désirions mener. Vous pourrez découvrir tout ceci en suivant la chronologie des événements qui ont finalement conduit à la constitution de ce qui s’appelle aujourd’hui “ATELIER DE DEVELUPPEMENT DU PAYS DE SAÔNE ET MADON" (A.D.P.S.M.).

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11 avril 1983 : Constitution de la commission ACTION- SOCIALE à la F.D.F.R. 88

Cette commission a pour buts de :

- Représenter la Fédération aux réunions à caractère social au niveau départemental.

- Rechercher les moyens pour soutenir, développer et créer des actions dans ce domaine.

- Assurer le relais entre les Foyers Ruraux et les organismes sociaux pour diffuser l'information.

Elle a les projets suivants :

- Favoriser la création de Clubs du 3ième âge et contribuer à leur maintien et à leur développement.

- Aider à la mise en place d'actions en faveur des enfants : ruches, mercredis éducatifs, camp d'adolescents...

- Etude d'un circuit de ramassage collectif sur un certain secteur géographique, pour les personnes âgées ou celles ne disposant pas de moyen de locomotion. Prendre las contacts nécessaires auprès des collectivités locales, des élus, des associations et tous les partenaires susceptibles de soutenir cette entreprise.

- Accueil] d'enfants dons les villages, en offrant la possibilité de mettre en place avec la Foyer Rural une structure d'animation en intégrant les enfants des villages d'accueil.

La Commission d’ACTION-SOCIALE aura par la suite de nombreux contacts avec l’association IDÉE – VOSGES, qui sera un acteur principal de l’action de développement du secteur de Darney. C’est pourquoi, il semble nécessaire de présenter cette association et ses débuts ci-après.

L’association IDÉE – VOSGES

L’association IDÉE – en VOSGES (Itinéraire pour le Développement Économique et pour l’Emploi), créée en 1981 et constituée entre tous les partenaires vosgiens, gère pour une période de trois ans débutant en septembre 1982, un budget de 25 millions de francs en provenance de :

50 % du Fonds Social Européen de Bruxelles et 50 % de la France, plus particulièrement 1) de la Délégation à l’Aménagement du Territoire et de l’action Régionale (DATAR) provenant du Fonds Interministériel d’Aménagement du Territoire (FIAT) et du Fonds à Interministériel de Développement et d’aménagement Rural (FIDAR), et de 2) du Ministère de la Formation Professionnelle.

La vocation d’IDEE-VOSGES n’est pas de promouvoir un nouveau modèle d’expansion économique, mais bien précisément, d’AIDER toute personne physique ou morale à identifier son projet dans une intégration à son environnement global d’une part et d’autre part d’AIDER un pays, une micro région, une vallée… à valoriser ses ressources locales et à mettre en œuvre une politique de développement endogène (qui se forme à partir du milieu : de LES ACCOMPAGNER depuis la conception jusqu’à la réalisation des projets

Cette double vocation d’aide et d’accompagnement induit une condition fondamentale : une VOLONTÉ LOCALE, une DEMANDE LOCALE qu’il faut faire évoluer pour cerner les véritables besoins.

Exemple d’action : Lancement d’une coopérative d’exploitation des rémanents (déchets) forestiers à Relanges dans le canton de Darney.

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5 juillet 1983 : Rencontre de la commission « action sociale » de la FDFR présidée par Monsieur Albert FAH, maire de Esley et IDEE – VOSGES représenté par son animateur Monsieur Jean-Claude BOULY.

La commission « action sociale » de la FDFR a un projet de mise sur pied d’un système de transport collectif en milieu rural, en faveur des personnes âgées ou sans moyen de transport. Ce problème de déplacement est souvent perçu dans les Clubs du troisième âge. En effet de plus en plus dans les petits villages les trains ne s’arrêtent plus à la gare, où la circulation ferroviaire est totalement supprimée, et les services de cars tendent également à être réduits. C’est pourquoi une étude va être engagée sur la possibilité de mettre en œuvre un tel programme, qui se serait susceptible de contribuer au maintien de la vie dans les petits villages.

Pour mener à bien cette opération il faut :

•       un examen des différents systèmes possibles : automobiles privées, taxi, autocar, etc.,

•       Une gestion par une association ou un contrat avec une société de transport ;

  • Faire un lien avec l’action tourisme : les « minibus » pourraient être utilisés en partie l’été pour les touristes, curistes en particulier voulant découvrir la région et sans moyen de transport.

La FDFR 88 ayant également un projet de sentiers de randonnée pédestre, celui-ci est également présenté à Monsieur BOULY qui insiste sur la nécessité, pour entrer dans le cadre d’IDEE-Vosges, de trouver des montages qui étudient les problèmes de développement sous l’angle de la formation et sur l’intérêt de penser au projet global incluant l’action sociale et le tourisme de randonnée.

Après un échange de vues entre Monsieur FAH et Monsieur BOULY, une profonde convergence apparaît sur la nécessité d’une autre « démarche de développement » non plus VERTICALE, imposée par les structures officielles (contrat de pays par exemple), mais HORIZONTALE à partir de personnes prêtes à redynamiser un secteur économico-social donné, dans le même « pays ». Les projets doivent partir « de la base ».

Monsieur BOULY fait alors la proposition suivante : la commission sociale de la FDFR 88 pourrait être à l’initiative d’un développement sur un secteur géographique dont l’étendue reste à déterminer mais qui serait centrée sur Darney.

De plus à partir de septembre octobre 1983, l’université de Nancy met en place une formation d’agent de développement sous forme de cours théoriques et d’une expérience pratique sur le terrain, en situation d’agent de développement. Monsieur BOULY propose donc de placer une dizaine de personnes suivant cette formation dans la région de Darney pour essayer de mener avec les foyers ruraux une action de développement global avec toutes les personnes ayant des idées novatrices.

En conséquence, si cette hypothèse, de présenter un projet comprenant à la fois les actions transport collectifs et tourisme, est retenu il convient de ne créer qu’une seule commission « Développement économique et sociale ».

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24 juillet 1983 : Constitution de la commission « Développement socio-économique » :

Depuis la création de la commission « action sociale », les problèmes d’action sociale sont apparus au premier plan de l’actualité ; des financements possibles ont vu le jour tandis que de plus en plus d’associations et d’administrations s’y intéressaient (Centre d’Etudes et d’Action Sociale, Association Départementale d’Aide Aux Personnes Agées, Comité Départemental du Tourisme, Fédération Départementale des Clubs Ruraux du troisième âge, Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales, Union Régionale des Foyers Ruraux).

La FDFR 88 doit donc profiter de cet intérêt pour le « social » (peut-être passager), et se poser comme un interlocuteur à part entière.

De plus, la rencontre avec le représentant d’Idée Vosges a permis de mettre en évidence que les actions sociales, notamment en faveur des personnes âgées et des actions touristiques dans le domaine de la randonnée, participaient de la même volonté de redynamiser et d’empêcher la dévitalisation du milieu rural.

Il est ainsi apparu que pour obtenir le soutien d’IDEE VOSGES, il fallait considérer ces actions comme des pièces d’un puzzle de développement socio-économique à l’échelle d’une petite région.

En conséquence la réunion des actions sociales et économiques dans une même commission est acceptée à l’unanimité. La nouvelle commission de la FDFR s’appellera « Développement Socio – Économique ».

Les actions envisagées sont les suivants :

•    Le maintien des personnes âgées en milieu rural : une étude doit être réalisée sur ce sujet ;

•    Les actions en direction des enfants : garderies, crèches, ruches, camps de vacances, centres aérés, mercredis éducatifs, gîtes d’enfants… ;

•    Le tourisme en espace rural ;

  • La santé des habitants en milieu rural : participation à la campagne de sensibilisation des ruraux aux problèmes de santé, organisée conjointement par l’Union Régionale des Foyers Ruraux et la Caisse Régionale de la Mutualité Sociale Agricole de Lorraine.

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16 août 1983 : Lancement d’une enquête sur les besoins en moyens de transport.

Cette enquête est effectuée à l’aide de questionnaires adressés aux maires des 115 communes des cantons de Bains les Bains, Bulgnéville, Darney, Lamarche, Monthureux sur Saône et Vittel.

Ce questionnaire est le suivant :

QUESTIONNAIRE SUR LES BESOINS EN MOYENS DE TRANSPORT DANS LA COMMUNE DE…

Personnes concernées :

  • Le nombre total de personnes âgées de 60 ans :…
  • Nombre de personnes âgées de plus de 60 ans ne disposant pas de moyens de transport :…
  • Nombre de personnes âgées de moins de 60 ans mais ne disposant pas de moyens de transport : veuves :… ; Handicapés.… ; Autres cas à préciser :… ;

Pôle d’intérêt : À quelle ville les personnes sans moyen de transport souhaitent elles pouvoir se rendre ?

Prière de les indiquer par ordre décroissant d’intérêt et en joignant un pourcentage d’intéressés pour chaque ville (exemple : Vittel 70 %, Darney 15 %, Bains les Bains 10 %, autres 5 %).

Fréquence des déplacements :

Les personnes concernées ont-elles besoin de moyens de transport toutes les semaines, tous les 15 jours ou à quel autre intervalle de temps ?

Réponse :

Jour souhaité : Quel jour de la semaine semble-t-il être préféré par les intéressés ?

Réponse :

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Premier projet de formation d’agents de développement

Formation d’agents de développement : IDEES – VOSGES en collaboration avec l’Université de Nancy se propose de former pendant neuf mois, à partir de novembre 1983,12 agents de développement. Cette formation se veut novatrice dans sa méthode, à la pointe des recherches en matière de pratiques d’agent       s de développement. Le financement sera également assuré par les Ministères de l’Agriculture et de la Formation Professionnelle. Elle comporte une partie purement « enseignement », laquelle comprendra de la théorie et des stages dans toute la France et une partie « terrain », qui à la fin des neuf mois occupera la plupart du temps des stagiaires. Le terrain en question pourrait être une zone géographique, comportant environ 5000 habitants et située dans la zone d’étude de l’action « transport collectif des personnes âgées ». Le pari de la formation est de donner un emploi à chaque stagiaire au bout de neuf mois.

Rémunération des stagiaires :

•             70 % du salaire antérieur brut, si le stagiaire peut justifier de trois mois d’emploi, salarié dans les trois années précédentes : minimum le SMIC ; maximum trois fois le SMIC.

•             40 % pour les autres cas.

La première session de formation, qui débutera en novembre 1983, doit, pour donner une bonne image de marque de cette formation, être une réussite, c’est-à-dire que tous les stagiaires devront se créer leur emploi. En conséquence, le niveau d’entrée sera élevé et la sélection cruelle.

Proposition d’IDEES – Vosges à la FDFR 88

  1. IDEES – VOSGES réserve deux ou trois places (à définir) à la FDFR 88 dans l’effectif des douze stagiaires. La FDFR 88 peut toutefois présenter plus de candidatures aux épreuves de sélection. Cette formation paraît très intéressante et sera sanctionnée par des diplômes de l’Université de Nancy.
  2. IDEE VOSGES demande à la FDFR 88 de délimiter la zone géographique d’environ 5000 habitants où aura lieu l’action de développement des 12 stagiaires en formation. La FDFR 88 doit dire si oui ou non elle accepte de piloter cette action, notamment faciliter l’accueil et le travail des stagiaires, en sachant qu’au bout des neuf mois, l’étude (enquête exhaustive : que pensez-vous de votre métier d’agriculteur ? Compilation, réunion à l’échelle de chaque village) aura abouti à un projet viable financé par IDEE VOSGES et mené à bien par la FDFR 88 avec création d’au moins un emploi. Cette action de développement devra cependant être menée selon les méthodes d’IDEE VOSGES. Les actions de transport des personnes âgées et de tourisme rural pourront trouver un financement par ce biais, puisqu’elles continueront à être menées parallèlement.
  3. Une partie des Crédits Jeunes Volontaires de la DDTLJS devrait être réservée à IDEE VOSGES, qui pourrait mettre à disposition un (e) Jeune Volontaire de la FDFR 88. La rémunération du stagiaire passerait ainsi de 40 % à 65 % du SMIC.
  4. Décision à prendre par la FDFR 88 avant le 3 octobre 1983 (date du prochain comité de travail d’IDEE- VOSGES) :

– définir l’aire géographique : canton de Darney ? Plus les communes limitrophes ;

– trouver de futurs stagiaires.

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31 octobre 1983 : Constitution d’une commission de travail pour le transport des personnes âgées.

Après la phase d’étude des besoins de transport (52 % de réponses), il est nécessaire de mettre en forme un projet cohérent. Ce projet ne peut pas être élaboré par la seule FDFR 88 qui n’en a ni l’ambition ni les moyens.

C’est pourquoi à la suite d’une réunion plénière regroupant les élus locaux des cantons concernés, les représentants de l’administration centrale et départementale, les organismes sociaux, les associations locales, une commission de travail est constituée qui prendra le relais de la FDFR 88 pour la poursuite de l’étude et la définition des actions.

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28 novembre 1983 : Modification du projet initial de formation d’agent de développement.

Changement d’orientation de la formation :

La démarche à l’origine devait être résolument ascendante c’est-à-dire que les stagiaires ne devaient pas avoir d’a priori sur les actions à mener, celles-ci ne devant découler que de l’étude du terrain et des volontés exprimées par les habitants. « Ces grandes idées » ont dû être revues par les responsables de la formation. La principale modification réside dans un accroissement du pouvoir de décision des structures d’accueil et dans une diversification de celles-ci. Des stagiaires ne travailleront pas tous, dans le même secteur. Leur rôle fera l’objet d’un accord tripartite entre le CUCES* (organisme formateur), le stagiaire et un organisme – support. La FDFR 88 constituerait un de ces organismes-support, ce qui implique que le ou les stagiaires présentés par elle, seraient amenés à s’occuper d’une action « dirigée » par la FDFR 88, à condition que cette action soit acceptée par le CUCES et le stagiaire.

D’autre part, la partie pratique de la formation a été ramenée de quatre mois et demi à trois mois.

Le démarrage de la formation aura lieu le 12 décembre 1983. Toute la partie théorique (deux tiers du temps de formation) se déroulera Nancy.

*CUCES : le CUCES – UNIVERSITES de Nancy (Centre Universitaire de Coopération Économique et Sociale) est un organisme de formation continue qui assurera le suivi et la responsabilité de l’action.

20 janvier 1984 : Prise de contact, sensibilisation des élus locaux.

Le Président de la commission « de développement socio-économique » adresse un courrier, au nom de la FDFR 88, à tous les maires des communes des trois cantons de Lamarche, Monthureux sur Saône et Darney pour les sensibiliser à la SAUVEGARDE et au DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE de cette région délaissée.

La FDFR 88 a en effet remarqué, qu’il y a d’une part les intéressés « ou les victimes » qui subissent les événements en réagissant en ordre dispersé ou en ne réagissant plus du tout ; viennent ensuite les élus locaux et départementaux, qui accaparé par d’autres préoccupations ne peuvent consacrer suffisamment de temps à monter un projet ; enfin il y a l’administration qui attend les ordres d’en haut. Tout ceci fait, qu’à part pour des opérations spécifiques ou ponctuelles, aucun projet d’ensemble de sauvegardes et de restauration économique n’est mis sur pied.

La démarche de la FDFR 88 (comme celle menée pour le transport en milieu rural) ne sera peut-être qu’une étincelle mais une étincelle qui pourra, pourquoi pas, mettre en marche un moteur, moteur de l’espoir et du renouveau.

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2 avril 1984 : Début du stage pratique des agents de développement.

Les objectifs de la formation des 13 agents de développement qui œuvreront sur le terrain (canton de Darney plus quelques communes avoisinantes) et de les rendre capables :

  • d’aider le milieu local à produire sa propre analyse ;

• de l’aider à catalyser les potentialités existantes ;

• d’être un formateur auprès des acteurs locaux.

Cette formation mise en place par IDEE VOSGES, soutenu par la FDFR 88 et conduite par le CUCES de Nancy durera d’avril 1984 à fin septembre 1984.

La FDFR 88 prépare l’accueil des treize stagiaires. Elle a également la tâche importante d’introduire les stagiaires auprès des maires des communes concernées et des responsables d’activité.

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21 juin 1984 : Restitution des données recueillies par les stagiaires du CUCES de Nancy (voir compte rendu de cette réunion ci-après.

COMPTE RENDU DE LA REUNION DU JEUDI 21 JUIN 1984 A DARNEY (Maison des Jeunes)

Objectif de cette réunion : Restituer les données recueillies par les stagiaires du CUCES de Nancy à partir d’entretiens avec différentes personnes du canton.

Toutes ces personnes ont été invitées à participer à cette réunion et à exprimer leur réflexion au cours du débat qui a suivi la restitution.

Étaient présentes les personnes suivantes (voir annexe 1).

Lors de l’ouverture de la réunion, Laurence THOUVENIN, stagiaire sur le secteur a reprécisé les raisons de la présence des stagiaires sur Darney :

  • Ceux-ci effectuent actuellement une formation d’Agents de Développement Local et dans le cade de ce stage, ils sont amenés à appliquer des apports théoriques sur le canton de Darney ;
  • D’autre part Laurence mène un projet plus individuel (comme chacun des stagiaires dans une structure d’accueil) et assure le suivi de la démarche.

Dans un second temps, des stagiaires ont présenté les panneaux reflétant les propos classés par thèmes (annexe 2) des personnes rencontrées.

But de cette restitution : permettre une discussion à partir des réactions qu’elle suscitait ; en voici les grandes lignes :

•             la restitution a été ressentie d’une façon assez pessimiste. Toutefois cette vision correspondrait à la réalité même si des actions sont amorcées à bien des endroits. Malgré tout, il y a nécessité d’une telle analyse pour mobiliser et pour trouver des solutions à partir de ce qui existe.

•             Il ne faut pas tout attendre de l’extérieur mais plutôt compter sur les gens du coin. Jusqu’à présent tout ce qui se faisait sur le secteur venait d’en haut, il n’y avait aucune initiative laissée aux communes pour la recherche de solutions.

•             Les personnes représentées se sont considérées comme éléments moteurs ; elles se sont demandées s’il était efficace de ne contacter qu’elles - cependant elles ont remarqué n’avoir que peu de relations entre elles.

À partir de ce constat, il est apparu la nécessité de mettre en place une structure de réflexion (qui deviendra l’ADPSM) composée de toutes les personnes voulant participer à un projet de développement sur le canton.

•             Quelques personnes ont fait des propositions concrètes mais individuelles et se sont mises d’accord pour attendre l’élargissement du groupe de travail avant de les approfondir.

Un débat a suivi sur :

  • La forme de la structure : groupe informel ?, Une association ?, Une structure de concertation ?,

•             Les moyens de fonctionnement : en hommes (uniquement des responsables, ou alors toutes les personnes intéressées y compris les jeunes ?), financiers (nécessité d’avoir à un moment donné un animateur ?)

•             Le rôle de la structure :

  • S’informer de ce qui se passe à l’extérieur ;
  • Inciter les initiatives ;
  • Faire connaître le canton à l’extérieur ;
  • Nécessité d’apprendre à travailler ensemble pour faire vivre le canton ;
  • Avoir un rôle de soutien de conseil pour des projets sérieux ;
  • S’intéresser à un projet unique et précis dans le but de créer un dynamisme et de regrouper des gens.
  • La structure ne souhaite pas uniquement faire de la recherche de subventions ;
  • Nécessité de formation pour être capable de s’informer et d’informer ;

Annexe 1 : Liste des personnes présentes à la réunion du 21 juin 1984

NOM Prénom Adresse Responsabilité - Activité
AUDINOT Daniel Jésonville Maire
AUDINOT Robert Jésonville Président FDFR
CABLÉ Eliane Mirecourt Animatrice à la FDFR
DEFER Bernard Senonges Potier
DELEMONTEY Bernard Hennezel 1er adjoint
DUMOULIN Jacques Darney Président MJC/MPT
FAH Albert Esley Président commission socioéconomique de la FDFR
GERARD Jean-Claude Valfroicourt Vice-président de la FDFR
JOLIMET Roger Hennezel Président du Club de Basket
LAURENT Brigitte Belrupt Loisir-Equitation
LELARGE Pierre Hennezel Maire
POIROT André Darney Correspondant de l’Est Républicain
THIEBAUT Hubert Relanges Gérant d’une SCOP
THIEBAUT Marielle Relanges Institutrice
THIEBAUT Monique Relanges Mère au foyer
TREIBER Michel Darney Directeur de l’I.M.Pro à Darney

Étaient également présents :

• Deux formateurs de l’équipe pédagogique de la formation « agents de développement local »

• Neuf stagiaires de cette formation.

Annexe 2 : RESTITUTION DES ATTENTES des personnes rencontrées par les stagiaires en formation : Classement par thème :

1) BAISSE DE LA POPULATION :

« les jeunes partent, la population vieillit » ;

« la population commence à vieillir, on ne peut pas apporter de sang nouveau ».

Cependant dans certains villages :

« il y a eu 60 habitants, aujourd’hui grâce à une petite entreprise il y en a 86 ».

2) PROBLEME DE L’EMPLOI

« ce qu’il faudrait faire : avoir du boulot que ça fasse marcher l’économie, c’est le départ, le commerce est basé là-dessus » ;

« il y a beaucoup de couples qui travaillent à Vittel, quatre mois l’été, le reste de l’année au chômage » ;

« les deux filles partiront pour les études supérieures, ou alors il faudrait aller pousser à la fromagerie avec un niveau à peine CAP » ;

« il faut ramener les gens de l’extérieur pour faire vivre le pays ».

Par contre :

« On a eu l’idée de se servir d’une salle inutilisée, on a fait appel à une entreprise de vêtements parce qu’il manquait des emplois féminins. Cette entreprise emploie aujourd’hui 25 à 30 femmes ! ». (à Lerrain)

3) FORMATION

« ici les gens ont plus besoin d’information que de formation » ;

« la création d’un collège est la préoccupation essentielle sur le canton actuellement »

« c’est le seul chef-lieu de canton il n’y a pas de collège » ;

« les conditions ne poussent pas les jeunes à faire des études » ;

« il foutent le camp de l’école à 16 ans, ils ne sont plus scolarisés » ;

« la formation est différente de ce que les gens attendent : il y a un décalage, on fait de l’informatique et les gens ne savent pas compter ».

4) PROBLEMES AGRICOLES

« dans les cinq ans venir il compte une diminution de moitié de la population agricole » ;

« pour le niveau de formation des jeunes agriculteurs, c’est très très bas ! ». ;

« L’agriculture, cela a toujours été le couillon qui a repris la ferme » ;

« aujourd’hui pour maintenir une exploitation, il faut une personne compétente, il faut bouger, voir autre chose que son exploitation » ;

« dans le milieu agricole faudrait que ce soit l’État qui soit propriétaire ; la terre n’est qu’un outil de travail » ;

« je ne voudrais pas voir grossir les exploitations car il y a un problème d’emploi général et nous on a trop de boulot».

5) ENTRAIDE - INDIVIDUALISME

« les divergences politiques bloquent, il n’y a pas d’esprit de cohésion, il faut travailler dans un but local pour ne pas mélanger les choses » ;

« échec des coopératives agricoles du à la mentalité individualiste » ;

« il faut faire remuer le pays et concilier toutes les actions à tous les niveaux car chacun organise dans son petit fief, on hésite à demander aux voisins » ;

« il faut des fois peu de choses pour que les gens se retrouvent et aient envie de faire quelque chose. Mais il faut des moteurs ; il faudrait une structure où les gens pourraient s’exprimer » ;

« il ne devrait pas y avoir de concurrence entre les différentes fédérations d’associations » ;

« il y a plusieurs solutions :

•    où on apporte tout aux gens et on mène une politique d’assistanat,

•    où on les laisse se débrouiller tout seul et cela ne va pas loin, on va à droite, l’autre à gauche,

•    la solution idéale serait un regroupement ou géographique, ou par activité, ou par intérêt.

  1. . FATALISME – INERTIE

« bon ! Nous on n’a jamais fait d’école maternelle, de toute façon les jeunes vont à l’usine, toutes les forces vives s’en vont du village » ;

« l’indifférence notoire c’est le pire rejet qui soit ici c’est : on ne va pas faire ça, cela ne marchera pas ! » ;

« Je ne crois pas que ça bougera, je n’y crois pas très honnêtement » ;

« il y a un manque de motivation au niveau des gens » ;

« le canton subit la crise, on a des chômeurs, il n’y a pas d’issue ».

7) IMAGE DE DARNEY – CANTON

« la commune de Darney n’est pas riche du tout mais elle reste tout de même un centre d’attraction » ;

« à Darney, il n’y a pas d’identité forte, ce n’est pas un grand centre » ;

« Darney n’aime pas changer ses habitudes, c’est un peu un peu un mauvais esprit ».

8) ASPECTS DIVERS DES CONDITIONS DE VIE

« personne ne viendra s’installer s’il n’y a pas un environnement satisfaisant : activités socioculturelles, garderie, crèche, etc. » ;

« ce n’est pas réjouissant d’autant plus que les conditions économiques c’est la catastrophe ; comme il n’y a pas grand-chose, quand quelque chose disparaît il n’y a plus rien. La plupart des gens ce sont les gens qui voudraient faire quelque chose qui s’en vont. Il y a un éducateur avec les gosses en bas âge qui va partir parce qu’il a le souci de ces gosses et de leur épanouissement » ;

« la vie locale stagne, moi je le vois de plusieurs manières : par le commerce, par la vie associative, par le tourisme ;

LES SERVICES :

« en dehors de Darney, le commerce est pratiquement inexistant » ;

« il n’y a pas de gare, il n’y a plus qu’une liaison par car DARNEY – Épinal plus rien le dimanche ».

L’HABITAT :

« les propriétaires veulent rester propriétaires et les bâtis tombent en ruine » ;

« il y a des gens qui gardent une maison de famille alors que si elle était vendue, il y aurait des amateurs » ;

« les villages servent de dortoir ; Darney n’a pas favorisé les lotissements ».

9) POTENTIALITES – INITIATIVE

« il existe un patrimoine architectural, par exemple l’église de RELANGES » ;

– « le tourisme a des atouts dans le secteur, il faudrait utiliser les matériaux que l’on trouve sur place : de l’argile, du bois, de la pierre provenant d’anciennes carrières » ;

« c’est à partir de la foire forestière d’Épinal qu’on a eu l’idée de créer une SCOP de récupération de rémanents forestiers » ;

« il y a des villages où il se passe des choses : petite fête, danses traditionnelles »

« à Sans Vallois, la réalisation de plusieurs équipements a été possible grâce à la participation bénévole des trois quarts de la population ! » ;

« Il faut investir au niveau des idées, il faut répartir les dépenses communautairement, participer à la dépense solidaire » ;

« à Darney il y aurait plein de choses à faire mais on aurait besoin de bonnes volontés et de finances ».

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18 octobre 1984 : REUNION D’INFORMATION ET D’ORIENTATION CONCERNANT LA DEMARCHE D’INTERVENTION DE DEVELOPPEMENT LOCAL MENÉE SUR LE CANTON DE DARNEY PAR LE CUCES :

Ordre du jour :

1) Historique de la démarche

2) Proposition d’un programme de travail

I. HISTORIQUE DE LA DEMARCHE

•             a) Repères chronologiques :

1er mars 1984 : présentation du canton de Darney par Monsieur FAH, maire d’Esley, président de la commission de développement socio-économique de la FDFR et par Éliane CABLÉ, animatrice des Foyers Ruraux.

15 avril 1984 : Constitution d’un groupe initial de départ pour accueillir la promotion des stagiaires du CUCES de Nancy ; ce groupe est alors composé essentiellement des membres des Foyers Ruraux. Première série d’entretiens auprès de la population (notamment auprès des personnes du secteur agricole).

25 mai 1984 : Deuxième série d’entretiens portant sur les responsables du secteur associatif et des groupes socioprofessionnels (liste établie par Éliane CABLÉ).

21 juin 1984 : Réunion de restitution des entretiens à la MJC de Darney : analyse – débat – suivi de l’action

  • b) Les raisons de notre silence :

Catastrophe naturelle ; Laurence trouve un emploi et laisse l’opération Darney en suspens ; parallèlement chaque stagiaire opère sur une structure d’accueil qui malheureusement, en ce qui nous concerne (Dominique et Jules), ne peut nous embaucher pour diverses raisons ;

Or IDEE – VOSGES disposent de moyens financiers pour aider les agents de développement local, opérant dans les Vosges, à construire un projet de développement ;

À partir de cette situation, nous décidons de reprendre en main l’opération Darney.

c) Les interrogations et les souhaits exprimés lors de la dernière réunion par le premier groupe, ont fait apparaître trois points forts :

Se mobiliser,

Se regrouper et se concerter,

Se former pour être capable de s’informer et d’informer.

II. PROPOSITION D’UN PROGRAMME DE TRAVAIL

OPERATION DE DEVELOPPEMENT LOCAL SUR LES CANTONS DE DARNEY MONTHUREUX

  1. LES OUTILS DE DEVELOPPEMENT LOCAL, ce sont :
  • les Protocoles de Développement Local
  • les Contrats de Pays d’Accueil

Préambule

  1. Le 6 janvier 1984 le Conseil Régional de Lorraine délibère et approuve la stratégie et les objectifs du Plan Régional :

Quelle stratégie ?

… « Si le plan de la Lorraine n’a qu’une seule ligne directrice, l’emploi, il n’en reste pas moins qu’il doit également prendre en compte les disparités internes, afin que la Lorraine tout entière apporte sa solidarité aux zones les plus démunis de son territoire.

L’identification, à la fois des activités et des lieux les plus fragiles, doit ainsi être l’un des axes de réflexion et d’action du Plan Régional »…

Quels objectifs ?

  • Restructurer, conforter développer l’économie Lorraine afin de rendre plus dynamique les entreprises régionales ;
  • Rendre la Lorraine plus attractive pour ses habitants afin d’améliorer la qualité de vie et l’image de marque de notre région ;
  • Poursuivre une politique d’aménagement de l’espace afin de donner aux zones les plus déshéritées la possibilité de prendre un nouvel élan.

Les 27 et 28 février 1984, le Conseil Régional de Lorraine délibère et approuve 11 Programmes Prioritaires d’Exécution Régionale (PPER) définis à partir des trois objectifs cités précédemment.

Deux des onze PPER nous intéressent particulièrement :

  1. PPER N°9 : Soutenir et adapter le développement des activités touristiques et de loisirs (deuxième objectif)
  2. PPER n° 10 : Construire un nouvel avenir pour nos régions de conversion industrielle. (Troisième objectif)

Sous programme : apporter une solidarité active vis-à-vis des zones les plus fragiles,

Concernant le milieu rural : poursuivre l’effort entrepris en faveur des territoires ruraux.

… L’action de développement doit être mise en œuvre par les ruraux eux-mêmes. Elle commence par la prise de conscience des problèmes, la mobilisation et la participation des habitants à l’élaboration des actions et programmes de développement. Cette démarche nécessite en priorité la mise en place de moyens d’information, d’animation et de la formation importante.

  1. ZONE D’INTERVENTION PROPOSÉE : CANTON DE DARNEY ET MONTHUREUX

Rappel : Le Protocoles de Développement Local est un outil qui correspond au PPER n°10 concernant le milieu rural ; Le Contrat de Pays d’acte d’Accueil est un outil qui correspond au PPER n°9.

Objectif :

  • Élaborer un Protocole de Développement Local sur les cantons de Darney Monthureux ;
  • Élaborer un Contrat de Pays d’accueil sur un secteur d’intervention concernant à la fois les cantons de Lamarche, Monthureux et Darney ;
  • Favoriser la coopération inter cantonale.
  1. C)la maîtrise d’ouvrage

La Région Lorraine ne peut signer un Protocole de Développement Local avec un territoire (ici les cantons de Darney et Monthureux) que s’il existe une structure de solidarité (Groupe Local Intercantonal de Pilotage), comme support juridique, pouvant présenter un projet de développement local. (Ce sera l’ADPSM)

  1. Information auprès des élus des deux cantons :

Objectifs :

– Présentation de la démarche d’intervention et légitimer notre présence sur le terrain.

– Les Conseillers Généraux : Monsieur PAIRON pour Darney et Monsieur DIDIER pour Monthureux.

– Les maires : recueillir leurs avis sur la situation du canton.

Procéder à une collecte de données (contact avec les administrations)

Établir une fiche monographique par village avec l’aide des informateurs privilégiés (secrétaire de mairie, instituteur, curé)

Première restitution (par canton)

Objectifs :

  • Instituer les élus en situation d’analystes.
    • Confronter leurs points de vue avec les sources documentaires,
    • Élargissement du groupe initial de départ sur Darney,
      • Constitution d’un premier groupe local sur Monthureux

Deuxième restitution (inter- cantonale)

Objectifs – favoriser les échanges et rencontres entre les élus des deux cantons

  1. 2) Rencontrer les groupes socioprofessionnels,

Rencontrer tous les cadres de l’action sociale et culturelle

Retour par canton et par groupe d’actions

Objectif :

  • Restituer les propos recueillis,
  • Instituer ces groupes en position de réflexion,
  • Renforcement du groupe local initial.
  1. Sensibilisation de la population (réunions dans les villages)
  1. Retour général par canton

Objectif :

– Réflexion transversale en direction de l’ensemble de la population,

– Constitution de groupes ou commissions porteurs de projets.

  1. Composition de deux groupes locaux, un pour chaque canton.
  2. Constitution du groupe inter cantonal de pilotage ;
  3. Travail dans les différentes commissions au montage de projets ;
  4. Rédaction du dossier devant faire l’objet d’un Protocoles de Développement Local ;
  1. D)ROLE DU PREMIER GROUPE LOCAL INITIAL
  • Assurer le suivi de l’opération d’ensemble
  • Identifier les besoins exprimés sur le canton et les porter à l’attention du groupe qui pourrait, en concertation avec les intéressés, rechercher les réponses appropriées.
  • Constituer un centre de ressources : mise en œuvre de moyens concourant au développement de l’information de la diffusion et de l’expression de la population locale.

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10 janvier 1985 : IDEE VOSGES ayant agréé un dossier concernant l’opération de développement local à mener sur les cantons de Darney et Monthureux sur Saône. (IDEE VOSGES : organisme financeur des opérations précédentes) cette action va pouvoir se poursuive.

COMPTE RENDU DE LA REUNION DU 10 JANVIER 1985

La liste des personnes présentes est jointe en annexe.

OBJECTIF DE LA REUNION

  • Historique de la démarche menée à ce jour,
  • Présentation du dossier (moyens, contenus, durée),
  • Détermination d’un programme de travail, répartition des rôles et tâches de chacun.

DEROULEMENT DE LA REUNION

  1. Présentation d’IDEE VOSGES par Monsieur Philippe SIMONET (1925-2007) maire de Gerbépal (88), son président :

Historique de l’association, champ et nature de ses actions. Monsieur SIMONET insiste sur la nécessité d’une volonté locale pour une intervention d’IDEE VOSGES.

Les actions de « formation » financées par IDEE VOSGES doivent permettre aux individus et aux groupes le passage d’une situation de spectateurs ou de consommateurs à celle d’acteurs.

  1. 2) Présentation de l’action du CUCES par Monsieur Patrick SENAULT :

Le département « Développement Régional » du CUCES organisme de Formation Continue, a organisé un Stage de Formation d’Agents de Développement local ». Ce stage, financé par IDEE VOSGES s’est déroulé de janvier à octobre 1984. Un second stage a débuté le 1er octobre 1984.

Dans le cadre de cette formation, et en concertation avec la Fédération Départementale des Foyers Ruraux, la zone de Darney a été choisie comme « terrain » pouvant permettre aux stagiaires une approche globale d’une réalité locale.

  1. Rappel de la démarche menée par les stagiaires par Monsieur Michel PARMENTIER :

De mars à juin 1984, les stagiaires se sont rendus à diverses reprises sur le canton de Darney pour y mener des entretiens auprès de la population. Cette enquête avait pour objet de mieux connaître les préoccupations locales.

Une première réunion de restitution de ce modeste travail s’est déroulée le 21 juin 1984 à la MJC/MPT de Darney. Le souhait fut exprimé par les 16 personnes présentes de poursuive le travail.

Le 18 octobre 1984, Michel PARMENTIER et Dominique DA COSTA, stagiaires, présentaient une ébauche du dossier qui était définitivement mis en forme à une réunion suivante, le 8 novembre 1984.

  1. Présentation du cadre de travail proposé par le CUCES et IDEE VOSGES :

Ce dossier s’établit sur la période allant du 14 janvier au 30 juin 1985.

Phase I :

  1. Regroupement des personnes ou groupes désireux de participer au développement de la zone,
  2. Recueil des préoccupations et problèmes de la population,
  3. Inventaire des besoins et des ressources de la zone

Cette première phase devrait permet de constituer des groupes de travail porteurs de projets.

Phase II : Accompagnement à la constitution des projets.

L’organisation proposée par le CUCES et IDEE VOSGES est la suivante :

  • Responsable de l’opération : Monsieur Patrick SENAULT, Responsable du Département « Développement Régional »,
  • Coordination : Alain de LADONCHAMPS, Intervenants du CUCES (pour un volume de temps égal à une journée et demi par semaine),
  • Intervenants : Messieurs Dominique DA COSTA et Michel PARMENTIER, Agents Vacataires d’IDEE VOSGES, mis à disposition du CUCES pour environ 30 heures chacun par semaine.
  • Éventuellement, participation de mesdemoiselles Isabelle CHARY et Pascale TENETTE, étudiantes
  1. Débat : Quelques interventions des participants.

« On voulait faire un inventaire des activités »

« L’enquête déjà réalisée a été très enrichissante, il faut repartir de là, à partir de ce que les gens souhaitent. Être à l’écoute des gens. Il faut que l’écoute révèle un certain nombre de besoins ».

« Il faut prendre des responsabilités ».

« La mentalité du coin est ainsi faite qu’il faut encore qu’on nous prenne un peu par la main ».

« On n’est pas représentatif, il faut être à l’écoute ».

« Je crois au contraire que nous sommes représentatifs : nous recouvrons ici les différents secteurs d’activité ».

« Il faut élargir le groupe ».

« Il faut engager les gens ».

La discussion s’est ensuite orientée autour de quatre nécessités :

  • d’un inventaire des besoins et des ressources,
  • d’être à l’écoute,
  • de se constituer en groupe, de se structurer,
  • de se fixer les objectifs.

« À l’issue de la réunion, il faut prendre des décisions ».

« Si on a envie d’être crédible, il faut des réalisations concrètes ».

« Il faut un comité permanent pour se réunir. Il faut que l’un d’entre nous soit désigné pour animer ».

« Il faut essayer de faire converger les groupes d’idées ».

Monsieur SIMONET s’est réjoui du dynamisme et de la volonté locale qui se sont manifestés au cours de la réunion : « Mon souci était de venir vérifier l’opportunité de lancer l’action, voir effectivement, s’il y avait expression d’un dynamisme local. Je repars, rassuré et convaincu. Je vous remercie de tout ce que vous m’avez apporté ce soir, qui rejoint très fortement le sens de nos recherches ».

La constitution d’un groupe local invité à se réunir le 18 janvier 1985 est élaborée par un appel de candidatures.

Les membres de ce groupe sont repérés par un astérisque (*) sur la liste jointe en annexe. Auteurs de ce rapport

Dominique DA COSTA,                                                                             Alain de LADONCHAMPS

Michel PARMENTIER                                                                                Coordonnateur

LISTE DES PARTICIPANTS A LA REUNION du 10 janvier 1985

TREIBER Michel, Directeur de l’IMPRO à Darney*

LAURENT Brigitte, Équitation – Loisirs, Belrupt *

POIROT André, Correspondant Est Républicain, Darney *

POUPIN Christian, Conseiller en Gestion Agricole, à Darney *

DEFER Bernard, Potier à Senonges, *

GABRION André, Représentant le Maire de Darney,*

COME Henri, Président du Syndicat D’initiative, à Darney *

AUDINOT Daniel, Maire de Jésonville *

VAILLANT Yves, maire de Saint Baslemont*

CÂBLE Éliane, Animatrice de la FDFR Vosges à Mirecourt*

THEIBAUT Hubert, Président du Foyer Loisirs – Culture de Relanges, *

THIERY François, Président de la Petites Régions Saône – Lorraine, à Relanges *

AUDINOT Robert, Président FDFR 88 et Président du Foyer Rural de Jésonville, *

GRANDCLERC Daniel, Vice – Président de la Petite Région à Nonville, *

FAH Albert, Maire de Esley, Président de la Commission Développement de la FDFR-88, *

BELGERI Régis, Correspondant de la Liberté de l’Est, à Darney, *

BAEY Dominique, Conseiller de la Chambre d’Agriculture, à Darney, *

COLIN Annick, Animatrice de la DDASS, sur Neufchâteau – Vittel, *

SAUTROT Raymond, Maire de Lerrain, *

SIMONET Philippe, Président d’IDEE VOSGES

BOULY Jean-Claude, Animateur IDEE VOSGES

SHARI Isabelle, CUCES.

TÉNÈBRES Pascal, CUCES.

SE nous Patrick, CUCES

de LADONCHAMP, CUCES.

LA COSTA Dominique, CUCES.

PARMENTIER Michel, CUCES.

À la suite de la réunion du 10 janvier 1985, à Darney, l’opération de développement s’est donc mise en place, petit à petit, des réunions se sont tenues dans chaque village afin de recueillir les préoccupations des habitants du village. Au fur et à mesure de l’avancée des réunions des commissions de travail ont pu se mettre en place.

Quatre exemples de réunions– réflexion et de décisions :

A JESONVILLE le 29 janvier 1985

A ESLEY le 13 février 1985

A SANS-VALLOIS (Dommartin-les-Vallois, Les Vallois) le27 février 1985

PROVENCHERES-LES-DARNEY (Saint-Baslemont le 5 mars 1985

CANEVAS de chacune de ces réunions :

OBJECTIFS de la réunion : Recueillir les préoccupations des habitants du village.

DEROULEMENT DE LA REUNION : Après avoir remercié l’assistance de s’être déplacée, l’animateur invite Michel PARMENTIER, agent de développement, à préciser le sens de la réunion.

  1. Historique de L’action de Développement :

IDEE – VOSGES (Itinéraire pour le Développement Economique et l’Emploi) organisme chargé de promouvoir le développement dans le département des Vosges, avait mis en place en collaboration avec le CUCES – Université de Nancy (Centre Universitaire de Coopération Economique et Sociale), un stage d’agents de développement.

Dans le cas de cette formation, d’une durée de neuf mois du 3 janvier 1984 aux 31 octobre 1984, un terrain d’enquête avait été retenu : le Canton de Darney.

Durant le mois de juin 1984, les stagiaires ont effectué un certain nombre d’entretiens auprès de la population du canton. Le 21 juin 1984 une réunion de restitution rassembla les différentes personnes qui avaient été sollicitées. Un certain nombre d’entre elles, exprimèrent un vif intérêt pour le travail entrepris par les stagiaires et souhaitèrent aller plus loin. C’est ainsi que se constitua un groupe informel de réflexion.

Dès lors, fut conçu un dossier, faisant état du désir des habitants du Canton de Darney de voir s’engager une action de développement. Ce dernier, rédigé par Michel PARMENTIER et Dominique DA COSTA, sous la responsabilité du CUCES, a obtenu l’agrément d’IDEES – VOSGES, l’organisme financeur.

  1. :
  2. Méthodologie :

L’opération est conduite pour une durée de six mois du 14 janvier 1985 au 28 juin 1985. Elle se décompose en deux phases :

  • une phase d’émergence qui doit nous conduire jusqu’à fin avril
  • une phase de structuration pour la période de mai à juin.

Objectifs de la phase d’émergence :

  • Regrouper les personnes désireuses de participer au développement du Canton de Darney,
  • Recueillir l’ensemble des préoccupations de la population locale.

Parvenu à ce terme, il faudra que les personnes motivées déterminent parmi l’ensemble des préoccupations un certain nombre de besoins dont la résolution leur paraît prioritaire. Ainsi, des commissions de travail se constitueraient, soit sur des bases thématiques, soit sur des bases territoriales ou par composante des deux :

Enfin, le Groupe local émergerait à partir de représentants désignés par chacun des groupes de travail.

Schéma :

  1. Organisation
  • Responsable de l’opération : Monsieur Patrick SENAULT, Responsable du Département « Développement Régional » CUCES à Nancy.
  • Coordination : Monsieur Alain de LADONCHAMPS, Intervenant du CUCES, pour un volume de temps égal à une journée et demi par semaine.
  • Intervenants : Messieurs Dominique DA COSTA et Michel PARMENTIER, Agents vacataires de IDEE VOSGES, mis à disposition du CUCES pour environ 30 heures chacun par semaine.
  • Suivi de l’action : Mesdemoiselles Isabelle CHARY et Pascale TENETTE, étudiantes.

3) Réunions de travail avec le groupe informel de réflexion

Nous nous sommes réunis à deux reprises : le 10 janvier le 18 janvier 1985 à la MJC de Darney. De cette réflexion commune, s’était dégagé la volonté et la nécessité de :

– élargir le groupe,

- être à l’écoute des préoccupations des habitants du Canton de Darney,

De là furent programmées des réunions dans chaque village.

  1. Présentation des agents de développement et des observateurs :
  • les agents de développement : Michel PARMENTIER et Dominique DA COSTA. Leur rôle étant au cours de la soirée, de veiller au bon déroulement de la réunion, à faciliter et assurer l’expression, la prise de parole de chacun des participants.
  • Mesdemoiselles TENETTE et CHARY, observatrices du CUCES.
  • Christian POUPIN et Hubert THIÉBAUT : observateurs du groupe informel de départ

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Réunion à Jésonville le 29 janvier 1985 (la liste des personnes présentes figure en annexe)

Réunion – discussion : L’animateur lança la discussion en précisant qu’il ignorait la réalité interne de Jésonville, la vie et les préoccupations de ses habitants et qu’il comptait sur eux pour l’aider à comprendre. Voici regroupés par thèmes les divers échos de la soirée :

DÉMOGRAPHIE :

« La population de Jésonville diminue ».

« La pyramide des âges tient sur la pointe. ».

« Que deviendra le village d’ici 10 ans ? »

« Comment faire pour que le village ne meurt pas ? »

« Peu de jeunes foyers viennent s’installer au village, donc pas assez d’enfants en âge scolaire. »

« La vie d’un village, c’est avant tous les enfants. »

« Il y a beaucoup de célibataires dans le milieu agricole ».

EMPLOI :

« Pas de possibilités d’emploi dans le secteur, ce qui explique le peu de jeunes qui s’installent ».

« Il faut dégager des terrains pour recevoir des petites unités artisanales. »

« Il faut élargir le problème de l’emploi au Canton ».

ÉCOLE :

« Il y a un problème de célibat, ce qui explique la fermeture de l’école ».

« Pour les mères de famille qui ont des enfants en bas âge, se pose le problème du transport scolaire ».

HABITAT – ENVIRONNEMENT –CADRE de VIE :

« Il y a un certain nombre de logements inhabités. »

« Sur la commune, il n’y a personne pour proposer un terrain à bâtir. »

« Si le village est attrayant, les gens y viennent. »

« Il faut changer les mentalités. »

« En créant le foyer rural, je pensais qu’on retrouverait un certain dynamisme. »

« Même entre les personnes âgées, il n’y a guère d’entente ».

AGRICULTURE :

« Pour rester dans l’agriculture, il faut être con ou fanatique. »

« Heureusement, la nouvelle génération d’agriculteurs sera plus compétente. »

« Le problème, c’est de trouver un capital de base pour ceux qui veulent s’installer «

« À Jésonville, il y a peu de jeunes pour reprendre »

« En polyculture, le problème c’est le travail du 1er janvier au 31 décembre ; mon fils est parti comme bûcheron, il veut son week-end »

« Les conditions de travail ne sont pas la cause essentielle »

« Il y a également à considérer les conditions de travail des femmes d’agriculteur »

« Les agricultrices n’ont pas de statut »

L’assistance se sépare en prenant rendez-vous le 8 février à 20h30 à la MJC de Darney. Ainsi à cette occasion un bilan sera fait des deux premières réunions de Jésonville puis de Relanges.

Liste des personnes présentes à la réunion de Jésonville le 29 janvier 1985 :

  1. Habitants de Jésonville :

PILON Gérard

BARBIER André, agriculteur et apiculteurs

AUDINOT Robert, artisan maçon

COLAS Jean- Pierre, agriculteurs

PHILIBEAUX Gilbert, agriculteur

AUDINOT Brigitte, laborantine

MURA Annie, retraitée, ancienne secrétaire de mairie

CALLET Marie-Thérèse, conditionneuse

AUDINOT René, retraité

MURA Paul, retraité

PIERREFITTE Odette, cultivatrice

ERARD Annie, institutrice

BAUDOUIN Gisèle, institutrice

COLIN Michel, artisan menuisier

AUDINOT Colette, infirmière

AUDINOT Daniel maire de Jésonville

ERARD Daniel, agent ONF

PIERREFITTE Louis, agriculteur

2) Personnes invitées :

CABLÉ Éliane, Animatrice départementale des foyers ruraux à Mirecourt.

WILL Michel PAIO, 21 rue Gambetta à Épinal.

POUPIN Christian, Centre de Comptabilité d’Economie Rurale, à Darney

THIÉBAUT Hubert, gérant de SCOP à Relanges

THIERRY François, Agriculteur, Président de la Petite Région Agricole, à RELANGES

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Réunion à Esley, le 12 février 1985 (la liste des personnes présentes figure en annexe) :

Réunion – discussion : L’animateur lança la discussion en précisant qu’il ignorait la réalité interne de Esley, la vie et les préoccupations de ses habitants et qu’il comptait sur eux pour l’aider à comprendre. Voici regroupés par thèmes les divers échos de la soirée :

TRAVAIL – EMPLOI – FORMATION

« On est dans une région assez équilibrée, mais il y a de plus en plus de personnes sans travail et paradoxalement il y a également des personnes qui ont beaucoup de travail ».

« Les personnes qui travaillent trop, ce sont ceux qui sont à leur compte ».

« On aurait besoin de commis mais il y a trop de charges ».

« On peut prendre des stagiaires mais il faut les former ».

« Il y a peut-être du travail mais il y a un problème de qualification »

« C’est la mécanisation, le modernisme qui tuent les emplois, c’est ce qui se passe à l’embouteillage de Vittel ».

« Il y a trop de difficultés pour se mettre à son compte ».

« Du boulot y en a, mais on est bloqué par les augmentations des charges et les problèmes de trésorerie ».

« La cause de la disparition des métiers du village est l’augmentation de la durée scolaire qui a fait disparaître les apprentis »… Mais l’école ne forme pas les apprentis car ils n’ont pas le savoir-faire et l’employeur est alors obligé de les former à l’issue de l’école ».

« Il faut la pratique en même temps que la théorie ».

« Il faut qu’il soit dans la profession le plus tôt possible car ils sont plus motivés ».

« Et après personne ne veut les embaucher car ils sont prêts à aller à l’armée ».

« J’ai l’impression que les jeunes ne veulent pas se déplacer ».

« Si on ne veut pas qu’il s’en aille, il faudrait implanter des entreprises ».

« Les jeunes qui partent pour trouver un emploi c’est pas une solution car le village se dépeuple, l’école ferme »

« S’il y avait plus d’habitants, ça vaudrait le coup d’ouvrir un petit commerce ou de petites unités artisanales, mais quoi ?… »

« Il faudrait un système plus souple pour aider ceux qui veulent démarrer, une sorte de caution mutuelle ».

« Il faut prendre quelques risques et aider les entreprenants ».

ANIMATION

« C’est toujours les mêmes qu’on retrouve ».

« Mais si on fait ça, c’est parce qu’on est motivé, qu’on aime les contacts ».

« Esley est renommé pour sa bonne ambiance ».

« Mais est-ce qu’il y aura encore assez de jeunes pour continuer ça ? »

TOUR DE TABLE : PROPOSITION – PROJET

AGRICULTURE

« Tout seul on n’arrivera pas à s’en sortir ».

« On ne peut pas créer forcément des emplois mais plus des structures telles que les C.U.M.A. ou des petits groupes locaux, cercle d’agriculteurs, par exploitations semblables ».

« Il faut améliorer nos conditions de vie ».

TOURISME

« Sur le canton de Darney il y a la carte du tourisme à jouer : créer des gîtes ruraux, des gîtes d’étape, ferme auberge,… »

« Il ne faut pas négliger tout ce qui existe : faire un inventaire »

« Il faut réaliser des petits projets pouvant s’intégrer dans un ensemble : exemple :

• Circuit pédestre à partir du terrain de sport,

• un petit restaurant implanté au terrain de sport,

  • Structure(s) d’accueil ou accueil au foyer.
  • « Un patrimoine à mettre en valeur :

•             l’histoire du village

•             entretenir le village,

•             mise en valeur de la crypte de l’église.

ARTISANAT

« Remise en route d’activités anciennes ».

Liste des personnes présentes à la réunion d’Esley le 12 février 1985

Habitants d’ESLEY :

Monsieur CUDEL Jean-François, Agriculteur

Monsieur FERRY Claude, Premier adjoint, agriculteur

Madame GORNET Maryse

Monsieur BAILLY Alain, Démarcheur au Crédit Agricole

Monsieur FAH Albert, Maire de la commune

Madame HOCQUARD Mariette, Assistante maternelle

Madame LISSOLO Gertrude

Monsieur FERRY Michel, Artisan-affûteur

Monsieur FERRY Christian, Garagiste, Président du Foyer Rural

Madame GORNET Marie-Louise

Monsieur KISLIG Gérald, agriculteur

Madame KISLIG Brigitte

Monsieur GÉRARD Jean-Claude, Artisan, membre de la Fédération Nationale des Foyers Ruraux

Monsieur KISLIG Arnaud, Agriculteur

Autre : Mademoiselle CABLÉ Éliane, Animatrice départementale des Foyers Ruraux, à Mirecourt.

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Réunion le 27 février 1985 à Sans – Vallois pour Dommartin – les – Vallois/Sans Vallois /Les – Vallois :

Réunion – discussion : L’animateur lança la discussion en précisant qu’il ignorait la réalité interne de Esley, la vie et les préoccupations de ses habitants et qu’il comptait sur eux pour l’aider à comprendre. Voici regroupés par thèmes les divers échos de la soirée :

  1. PHOTOGRAPHIES DES VILLAGES

« Les villages se dépeuplent et vieillissent : c’est une mort lente ».

VIE SOCIALE – CADRE DE VIE

« Le monde paysan ne s’ouvre pas assez vers l’extérieur »

« Les paysans ne voyaient pas d’un bon œil les étrangers arriver au village »

« Et puis maintenant, il y a les nuisances »

« Le monde ouvrier a du mal de s’accommoder »

« C’est plus les gens issus du milieu paysan qui sont les plus emmerdants »

« Il y a également l’isolement au niveau des commerces, et des services il faut obligatoirement une voiture »

« C’est surtout un problème pour les personnes âgées et les jeunes »

« Un commerçant ne pourrait pas s’installer ».

VIE ASSOCIATIVE

« Quand on met quelque chose en route il faut que ça suive derrière »

« Mais il faut toujours un cheval de devant »

« Les gens se reposent sur quelqu’un »

« Toutes les activités se passent pendant les heures de travail des agriculteurs ».

ARTISANAT

« Il y a trois artisans mais d’ici quelques temps, ils ne seront plus là »

« Pour les jeunes qui veulent s’installer ce n’est guère possible car il faut qu’ils investissent »

« Les jeunes ont peur du risque, ils n’osent pas se lancer »

« Il y a encore une clientèle pour la qualité »

« On sabre les pattes aux jeunes qui veulent s’installer ».

  1. TOUR DE TABLE : Idées, propositions, projets

« Ici on investit dans des bâtiments communaux (écoles, foyer) : il faut leur laisser les portes ouvertes ».

ARTISANAT

« Le problème de l’artisanat est crucial, c’est un problème de qualification : mon oncle cherche chaque fois pendant six mois pour trouver un jeune mécano agricole »

« Dans le pays, les artisans auraient leur place car les trois artisans de forêts prennent leur retraite ».

PRODUCTION – TRANSFORMATION

« On va être obligé de dériver vers d’autres activités »

« Produire quelque chose et vendre sur place : exemple : élevage d’escargots, production de tabac,… »

TOURISME

« Il ne faut pas grand-chose pour attirer du monde »

« Il faudrait aménager les grottes de Débain »

« On est près des villes d’eau : faire une ferme auberge, quelque chose de nouveau !… »

« Je suis favorable au tourisme : c’est la porte ouverte à l’avenir ».

ANIMATION

« Au niveau du foyer il y a pas mal d’animation mais il y a un problème de disponibilité »

« Ce sont ceux qui sont toujours actifs que l’on retrouve ».

FORMATION

« J’aimerais que vous trouviez assez de candidats »

« J’aimerais notamment qu’il y ait un stage pour les loisirs »

« C’est très bien de venir dans les petits villages car on se plaint toujours de ne pas être écouté »

« Maintenant qu’on est au courant, des idées pourront germer ».

C.CONSTITUTION D’UNE COMMISSION DE TRAVAIL « TOURISME »

À l’issue de cette réunion plusieurs personnes ont manifesté le désir de réfléchir quant à la meilleure exploitation possible des potentialités touristiques de leur secteur. Une prochaine rencontre les réunira le :

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MARDI 12 MARS A 20H30 AU FOYER RURAL DE SANS VALLOIS

Liste des personnes constituant le groupe « TOURISME » :

  1. CHRISTOPHE André, Président du CDJA, Sans Vallois
  2. GROSJEAN, Agriculteur, Les Vallois

Mme BERGÉ, Infirmière, Les Vallois

  1. CLAUDE Paul, Maire de Sans Vallois
  2. PERRIN Maurice, Maire de Les Vallois

Mme CABLÉ Éliane, Animatrice FDFR, Mirecourt

NOTA : Ce groupe est ouvert à toutes les personnes intéressées par le tourisme.

Liste des personnes présentes à la réunion du 27 février 1985 à Sans – Vallois :

Habitants de Les Vallois, Sans Vallois, Donmartin les Vallois

Monsieur GROSJEAN André, Agriculteur, Les Vallois

Monsieur THIÉBAUT Paul, Agriculteur, Sans Vallois

Madame CLAUDE Marie Jeanne, Cultivatrice, Les Vallois

Monsieur DEBLAY René, Menuisier, Les Vallois – Faret

Madame PERRIN Marie-Christine, Élève infirmière, Les Vallois

Madame DEBLAY Simone, Les Vallois

Madame BERGÉ Anne-Marie, Infirmière, Les Vallois

Monsieur DIÈZ, Retraité, Les Vallois

Monsieur VANÇON Michel, Maire de Dommartin les Vallois

Monsieur FAYON Roger, Agriculteur, Sans Vallois

Monsieur PERRIN Maurice, Maire de les Vallois

Monsieur CLAUDE Paul, Maire de Sans Vallois

Mademoiselle LAURENT Geneviève, Aide Familiale, Les Vallois

Monsieur CHRISTOPHE André, Agriculteurs à Sans Vallois

Madame CHRISTOPHE Marie-Odile, Fonctionnaire, Sans Vallois

Invités

Madame CABLÉ Éliane, Animatrice FDFR, Mirecourt

Monsieur KISLIG Gérald, Agriculteur, Esley

Dominique DA COSTA, Agent de Développement, tel 09 80 06

Michel PARMENTIER, Agent de Développement, tel 09 40 07

Réunion le 5 mars 1985 à Provenchères les Darney pour cette commune et celle de Saint-Baslemont

Réunion – discussion : L’animateur lança la discussion en précisant qu’il ignorait la réalité interne de Esley, la vie et les préoccupations de ses habitants et qu’il comptait sur eux pour l’aider à comprendre. Voici regroupés par thèmes les divers échos de la soirée :

DEMOGRAPHIE

« Jusqu’à maintenant la population de Provenchères se maintient car il y a deux tranches de lotissements »

« Le village de Saint Baslemont est assez vieux »

« Nous sommes en regroupement pédagogique avec Thuillières pour maintenir l’école car c’est le souffle d’un village »

« Nous restons impuissants contre la dénatalité, mais personnellement, j’ai donné l’exemple.

« Comment emmener les gens à s’intéresser à la commune ? »

« Il faut pouvoir attirer les gens dans nos villages »

« À Vittel, il y a des équipements sportifs et dans nos villages rien ».

ACTIVITE – EMPLOI

« La population active est employée par la Société des Eaux de Vittel »

« A Provenchères, il y a quatre exploitations agricoles, un garage, un artisan-plâtrier, un débit de boissons »

« Saint Baslemont est une commune ouvrière et agricole il y a neuf exploitations agricoles, une distillerie, 14 chômeurs…, des idées ? Créer des emplois ce n’est pas facile !… »

« J’ai des jeunes enfants et il arrivera un jour où ils entreront dans la vie active ».

AGRICULTURE

« Il faudrait nationaliser la terre et faire nos 39 heures nous les agriculteurs »

« Autrefois toute la famille travaillait sur l’exploitation »

« Oui mais il faut voir dans 20 ans comment le village vivra »

« Ça deviendra alors un site classé »

MENTALITE

« D’ici 20 ans, ça va évoluer, les mentalités changeront »

« Ça évolue mais pas assez vite »

« Certains pays évoluent plus vite »

« Par exemple les fleurs dans les villages, ça permet de faire évoluer les autres en imitant »

HABITAT

« Les maisons inhabitées, pas vendues, c’est la rançon de demain »

« Il y a quelques maisons mais il faut tout refaire »

« Les subventions pour monter un gîte ça aide mais c’est très insuffisant »

« Les municipalités devraient imposer les propriétaires à refaire »… » Mais il y a le problème du bien privé »

« Il y a une demande de location »

« Mais le problème de base c’est l’ouverture vers l’extérieur ».

ACCUEIL

«Ici on n’accepte pas les gens qui ne vivent pas comme nous »

« Il y aurait des noirs qui viendraient ici ce serait d’un mauvais œil »

« On se plaint que les terres d’habitation sont importantes »

« Pour l’achat d’un terrain c’est difficile car il y a la SAFER »

« Ceux qui arrivent ne s’intègrent pas facilement »

« Ça va se faire tout seul, ces échanges car l’école déjà c’est multi race »

« Sans Vallois serait plus accueillant que Les Vallois ».

AGRICULTURE

« Ce n’est pas l’apiculture qui créera des emplois »

« On est limité par le nombre d’hectares »

« Il y a peut-être des jeunes qui voudraient s’installer mais où ? Car il y a des gros exploitants »… « Il faudrait une meilleure répartition »

« Oui mais le gars qui a 100 ha, il paye des impôts qui rapportent à l’État alors que les petits propriétaires ne rapportent pas, c’est pour ça qu’on a créé les remembrements »

« On a créé une fiscalité et des impôts dont on a besoin et quand il faut supprimer un impôt, il faut le remplacer par un autre ! »

« Le problème de l’agriculture c’est avant tout un problème de formation »

« Comment vivre sur une ferme avec 1 litre de lait vendu à 1,40 Fr. ? »

« La preuve c’est qu’il y a une ferme de 40 ha à vendre et il n’y a pas de preneur depuis un an »

« Avant en tant qu’agriculteur, je survivais… Aujourd’hui en tant qu’ouvrier j’ai mes huit heures, mon 13e mois, mes vacances »

« Nous, agriculteurs, on est à la merci du temps, de la maladie, du travail le dimanche, de notre propre gestion… On n’a même pas le droit de tuer un veau pour nous ! »

« Dans l’agriculture c’est marche ou crève ! »

« Les prix des produits baissent alors que les charges augmentent tout le temps »

« Aujourd’hui, le constat est le suivant : il y a trop de charges, trop de fiscalité... Le gars qui prend une pelle tout de suite l’URSSAF et la ! »

FORMATION

« Le gars qui n’a pas la présence d’esprit de se former, il sera foutu »

« Les jeunes sont de moins en moins adaptés… Insensiblement ils seront des cas à part… Dès qu’on leur parle de formation : pas question »

« Oui mais il faut voir tout le contexte, leur environnement, leur vie familiale »

« Nous sommes en retard de 20 ans en France par rapport à Italie »

« Il y a énormément de gens qui refusent d’aller en formation »

« On a encouragé les jeunes dans la crise à rester chômeurs par un système qui les indemnise après trois mois de travail »

TOUR DE TABLE

  1. Impression – réunion

« Je voudrais bien que ça émerge »

« Je ne crois pas que ce soit notre place ici »

« Une première réunion ça n’apporte rien »

« Cette réunion ne m’a rien apporté »

« Je ne me faisais pas d’illusions sur le résultat de cette réunion »

« Dans n’importe quelle réunion c’est toujours les mêmes gens qu’on retrouve »… « On se demande comment mobiliser les autres »

« C’est plutôt à vous d’emmener les idées, des projets »

« Je pensais qu’IDEE-VOSGES était venu pour m’apporter des idées, réanimer nos villages »

« Personnellement, je n’ai pas d’idées, je ne vois pas les moyens !… »

« Je crois que celui qui par sa propre initiative n’a pas abouti à un résultat positif, je me demande à ce moment-là quelle aide vous pouvez lui apporter ?… »

  1. 2. Idées, propositions, projets

« Qu’est-ce que vous voulez faire quand en haut on vous bride ? »

« Pour avancer, il faut remonter les problèmes qui ont été dévoilés ce soir vers le Département, la Préfecture, pour leur en faire part et pour qu’il y ait quelque chose après »

« Au niveau du Conseil Municipal, nous nous sommes efforcés de faire face aux problèmes qui se posaient et selon les besoins, les moyens financiers, nous avons toujours essayé d’améliorer le bien-être des habitants »

« On a étouffé l’initiative privée par des taxes… Comment peut-elle être remboursée ? »

« Ici il y a une jeunesse encore saine par rapport au milieu urbain »

« Faire bouger les jeunes pour faire revivre le pays »

« Il y a un grand projet en tirant parti du château : une unité artisanale de ferronnerie d’art et un restaurant… Avec le château et qui aura une association qui regroupera les artisans ».

RESSOURCES LOCALES

« On pourrait demander à Vittel ou Contrexéville pour qu’elles fassent appel à nous qui avons du bois et qui pouvons fabriquer des palettes à la place de la Belgique »

« Par rapport à la filière bois, il faut trouver de nouveaux débouchés »

« Je voudrais bien qu’on utilise nos matières premières : le bois, nos carrières pour faire nos routes et nos produits de construction »

« Il faut d’abord se prendre en charge ».

Liste des personnes présentes à la réunion du 5 mars 1985 à Provenchères les Darney

Monsieur VAILLANT Yves, Maire de Saint Baslemont

AUBRY Bernard, Instituteur, à Saint Baslemont

LECHAINE Christian, Frigoriste – Compressiste, à Provenchères

LABOUROT Jean-Jacques, Cuisinier à Saint Baslemont

Madame HUMMEL Annette, Machiniste, Saint Baslemont

Madame DUFAYS Eliane, Cultivatrice, Saint Baslemont

Monsieur ROUSSELOT André, Maire de Provenchères

Mme BERTEAUX Nicole, Institutrice, Provenchères

Monsieur DELAUTIER Bernard, Retraité, Provenchères

Monsieur LARMET Claude, Mécanicien, Provenchères

Mme LIENDLE Noëlle, Secrétaire de Mairie, Saint Baslemont

Monsieur RIONDÉ Guy, Artisan, Saint Baslemont

Monsieur DELUZE Noël, Agriculteur, Provenchères

Invités

Mme CABLÉ Eliane, Animatrice FDFR à Mirecourt

Monsieur THOUVENEL Charles, Agriculteur à Lignéville (88)

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PREMIERES REUNIONS DES COMMISSIONS

Réunion du 12 mars 1985 à Sans Vallois (la liste des personnes présentes figure en annexe) :

OBJET : Première réunion de la commission de travail « tourisme »

ORDRE DU JOUR

  1. Un tour de table pour permettre à chaque participant de faire part de sa réflexion par rapport au tourisme et aux activités de loisirs.
  2. Une restitution de quelques échos recueillis au cours des premières réunions de village concernant le tourisme.
  3. Élaboration d’un plan de travail sous-commissions, contenu, calendrier).

DEROULEMENT de la REUNION

Après avoir remercié l’assistance de s’être déplacée en aussi grand nombre, une trentaine de personnes, les animateurs Dominique DA COSTA et Michel PARMENTIER précisent les objectifs de la réunion et invitent les participants à faire le point sur leurs réflexions en matière de tourisme.

TOUR DE TABLE

  1. 1. Les atouts

« Le canton de Darney est situé au centre des villes d’eau touristiques »

« Il y a déjà des actions réalisées et des actions en cours : les sentiers… »

« Au niveau du canton nous avons des richesses : la forêt, les sentiers, les sites archéologiques, la nature, l’artisanat d’art »

« Comment mettre en valeur et voir quelles sont les retombées économiques »

  1. Les handicaps

« C’est dommage que la forêt soit saccagée » (tornade de 1984)

« Il y a des demandes de séjour concernant Esley, les Vallois, Sans Vallois, mais il n’y a pas de logements vacants »

« Personne ne bouge »… « C’est toujours les mêmes qui mettent en route et pour suivre derrière, personne »

« Au niveau accueil, il y a un manque »

« Faire disparaître les ruines »

« Ce qui manque c’est la formation des gens en milieu rural ».

IDEES, PROPOSITIONS, PROJETS

« Il y a de la place pour beaucoup de projets, mais il faudra veiller à ce que les projets soient cohérents »

« Il est important que les villages se manifestent, et des projets mais il faut assurer la liaison entre les villages, ce qui peut être fait »

« Les villages ont un effort à faire pour attirer le public, effort à faire au niveau des liaisons entre associations »

« Je souhaiterais qu’on puisse recenser au niveau local ce qu’on pourrait mettre en valeur et l’intégrer au niveau cantonal »

« Les foyers ruraux qui ont un projet rattaché au schéma départemental de la randonnée pédestre et équestre, sont en contact avec le secteur de Lamarche, mettent en place des commissions dans chaque village concerné »… « Ils prévoient également des animations autour de tout ça : musées éclatés, exposition itinérante ».

« Il faut développer l’hébergement… Camping à la ferme, camping communal »… « L’idée de ferme auberge, c’est un complément »… « Un parcours de santé »

« Trouver une volonté commune : je suis partisan d’un projet qui soit l’épine dorsale au niveau de la Petite Région, complété par des projets communaux »… « Ce projet global doit tenir compte du cadre de vie, de la vie associative et doit être pris en compte par les élus ».

CONSTITUTION DE SOUS-COMMISSION

De ces différents propos, Alain de LADONCHAMPS dégagea quatre thèmes majeurs qui, n’altérant pas les idées et propositions exprimées, fixent l’objet d’un commun accord pour constituer en fait quatre commissions de travail :

  1. Un PATRIMOINE humain, architectural, touristique, à valoriser,
  2. Des structures d’ACCUEIL (de restauration, d’hébergement, d’animation) pour favoriser la visite de ce patrimoine,
  3. Des réseaux de CIRCUITS pédestres, équestre, cyclotouristes pour assurer les liaisons entre le patrimoine à visiter et les structures d’accueil,
  4. Une INFORMATION pour promouvoir la publicité et « vendre » ainsi le pays.

Chaque commission désignera deux représentants qui se regrouperont au sein d’un groupe de coordination afin d’assurer la cohérence et la complémentarité entre tous les projets.

LISTE DES PARTICIPANTS DANS CHAQUE COMMISSION

PATRIMOINE ACCUEIL CIRCUITS INFORMATION
  1. CLAUDE Paul
M. AUDINOT Daniel M. AUDINOT Robert
  1. POIROT André
  2. GERARD Jean-Claude
  Mme CUEFF M. GERARD Jean-Claude Mme ERARD Annie
Mlle CABLÉ Eliane M. GANTOIS Joël M.ERARD Daniel Mme LISSOLO
Mme CLAUDE Catherine M. PIERREFITTE Louis Mlle CABLÉ Eliane
  1. BELGERI Régis
  2. GROSJEAN André
  Mme AUDINOT Josiane Mme LISSOLO  
  1. COFFEL Jean-François
Mme ERARD Annie Mlle LAURENT Geneviève  
  1. COME Henri
Mme AUDINOT Brigitte M. GROSJEAN André  
  1. FAH Albert
M. BERGÉ Christian    
  1. PERRIN Maurice
Mme BERGÉ Anne Marie    
  M. CHRISTOPHE André    
  Mme KISLIG Brigitte    
  Mme CLAUDE Jeanne Marie    

Dates et lieu des prochaines réunions :

PATRIMOINE :    le 20 mars -20h30 -Foyer Rural d’ESLEY

ACCUEIL :          le 26 mars -20h30 -ancienne école de JESONVILLE

CIRCUITS :            le 27 mars -20h30 -Foyer Rural de SANS VALLOIS

INFORMATION : le 28 mars -20h30 Salle de classe de Monsieur POIROT à DARNEY

Liste des personnes présentes à la réunion du 12 mars 1985 à Sans Vallois

  1. CLAUDE Paul, Maire de Sans Vallois
  2. GERARD Jean-Claude, Vice-président des Foyers Ruraux, Esley

Mlle CABLÉ Eliane, Animatrice FDFR, Mirecourt

Mme CLAUDE Catherine, Agricultrice, Sans Vallois

  1. GROSJEAN André, Agriculteur, Les Vallois
  2. CHOFFEL Jean-François, retraité, Lerrain
  3. COME Henri, Président du Syndicat d’initiative, Darney
  4. FAH Albert, Maire d’Esley
  5. PERRIN Maurice, Maire de Les Vallois
  6. AUDINOT Daniel, Maire de Jésonville

Mme CUEFF, Lerrain

  1. GANTOIS Joël, Demandeur d’emploi, Dombasle devant Darney
  2. PIERREFITTE Louis, Agriculteur, Jésonville

Mme AUDINOT Josiane, Professeur, Jésonville

Mme ERARD Annie, Institutrice, Jésonville

Mme AUDINOT Brigitte, Laborantine, Jésonville

  1. BERGÉ Christian, Ouvrier marbrier, Les Vallois

Mme BERGÉ Anne Marie, infirmière, Les Vallois

  1. CHRISTOPHE André, Agriculteur, Sans Vallois

Mme KISLIG Brigitte, Agricultrice, Esley

Mme CLAUDE Jeanne Marie, Agricultrice, Les Vallois

  1. AUDINOT Robert, Artisan, Jésonville,
  2. GERARD Jean-Claude, Vice-président des Foyers Ruraux, Esley
  3. ERARD Daniel, Agent ONF, Jésonville

Mme LISSOLO, Mère de famille, Esley

Mlle LAURENT Geneviève

  1. GROSJEAN André Agriculteur, Les Vallois
  2. POIROT André, Enseignant, Darney
  3. BELGERI Régis, Correspondant de presse à la Liberté de l’Est, Darney

Mlle CHARY Isabelle, CUCES

Mlle TENETTE Pascale, CUCES

  1. de LADONCHAMPS Alain, CUCES
  2. DA COSTA Dominique, Agent de Développement, Darney, Tel 09 80 06
  3. PARMENTIER Michel, Agent de Développement, Darney, Tel 09 40 07

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Réunion le mercredi 20 mars 1985 à Esley du groupe de travail PATRIMOINE de la COMMISSION TOURISME :

Dans le cadre des travaux de la commission Tourisme, le groupe de travail PATRIMOINE s’est réuni au Foyer Rural d’Esley.

Après une explication d’Alain de LADONCHAMP concernant la démarche du CUCES, par rapport à la mise en place du groupe de travail TOURISME et de ses quatre commissions : Patrimoine – Accueil – Circuit et Information, Dominique DA COSTA souhaite qu’un planning de réunions soit établi et que deux personnes soient nommées pour représenter la Commission dans le groupe Tourisme.

Monsieur COME, Délégué Cantonale du Comité Départemental du Tourisme, intervient en précisant le travail qu’il a déjà réalisé sur Darney pour la mise en valeur du patrimoine qui peut être réparti en trois catégories :

  1. humain
  2. architectural
  3. naturel
  • Dans un temps premier temps, il serait intéressant que chaque village établisse un inventaire de ses richesses.
  • Concernant la mise en valeur de l’architecture, de la maison lorraine et de l’environnement, il serait bon de rencontrer le CAUE (Conseil d’Architecture d’Urbanisme et d’Environnement) du Département des Vosges pour avoir des informations plus précises et ne pas commettre d’erreurs ; il faudrait s’entourer de « technicien » ou suivant les besoins de personnes, qui ont soit une formation dans le domaine de la restauration, soit qui ont une grande expérience. Une proposition concernant le patrimoine bâti et à restaurer ; réaliser un montage diapositives qui montrerait des exemples (bons et mauvais) et qui pourrait faire l’objet de réunions d’information à la demande du village.
  • Préservation de la ligne de chemin de fer désaffectée Épinal – Monthureux sur Saône, éviter la détérioration des ouvrages d’art, les constructions sur la voie, les dépôts d’ordures…
  • Avec le patrimoine naturel, dans un secteur géographique Relanges Saint Baslemont, Provenchères, on retrouve des traces de civilisation depuis la période néolithique jusqu’au Moyen Âge, proposition également de prise de contact avec des sculpteurs de pierre pour laisser à proximité de ce lieu une œuvre du XXe siècle.
  • Le vallon druidique au Void d’Escles, zone touchée par la tornade, un important travail est à réaliser pour sa remise en valeur.
    • La mise en place de sentier botanique ou d’arboretum est à étudier avec l’ONF.

Il est proposé dans un premier temps de :

  • faire un inventaire
  • rechercher les soutiens techniques, la législation et d’étudier les coûts
  • d’informer sur les financements possibles, prêts, subventions : Région – Département (Comité Départemental du Tourisme), Direction Régionale des Affaires Culturelles : Fond d’intervention Culturel
  • Ensuite, en tenant compte de ces critères, établir des priorités.
  • Le groupe de travail accepte que le travail déjà réalisé par les foyers ruraux sur la zone géographique Vittel, Mirecourt, Darney se poursuive et s’insère dans le programme et que chacun travaille en concertation pour une parfaite cohérence du projet.
  • Mr COME et M GROSJEAN sont mandatés par le groupe de travail pour participer à la Commission Tourisme.
  • Monsieur COME rédigera une note simple d’information qui sera expédiée par Monsieur FAH à tous les maires du Canton.
  • La prochaine réunion aura lieu le mercredi 3 avril 1985 à 20h30 à la MJC à Darney.

Personnes présentes à la réunion du mercredi 20 mars 1985 à Esley du groupe de travail PATRIMOINE:

Alain de LADONCHAMPS

Dominique DA COSTA

Michel PARMENTIER

Albert FAH Maire d’Esley

Éliane CABLÉ Animatrice FDFR des Vosges

Chantal BAILLY Membre de l’Association Patrimoine d’Esley

Christian FERRY Président du Foyer Rural d’Esley

Jeanne Marie CLAUDE Agricultrice à Les Vallois

André GROSJEAN Agriculteur à Les Vallois

Henri COME Président du Syndicat d’initiative – Délégué du CDT

Catherine BODAINE Jeune Volontaire FDFR

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Réunion le 26 mars 1985 à Jésonville du groupe de travail « accueil » de la commission « tourisme »

Étaient présents :

CUCES : Monsieur Michel PARMENTIER, Monsieur Dominique DA COSTA, Monsieur Alain de LADONCHAMPS, Mademoiselle Pascale TENETTE.

RELANGES : François THIERRY, Madame Pascale ROCHER

LES VALLOIS : Christian BERGER, Madame Anne-Marie BERGER

FDFR : Éliane CABLÉ

JÉSONVILLE : Louis PIERREFITTE, Pierre THIÉBAUD, Daniel AUDINOT, Josiane AUDINOT, Robert AUDINOT, Brigitte AUDINOT, Colette ADINOT

EXCUSÉS : Daniel ÉRARD, Madame Annie ERARD, Monsieur RIONDÉ, maire de Frenois

Le groupe de travail s’est d’abord penché sur l’information des possibilités d’accueil en milieu rural

Monsieur Daniel ayant rencontré Madame MOREL de l’Association Vosgienne d’Etude et d’Aménagement Rural a pu faire part des fiches techniques existantes sur :

  • les possibilités d’accueil : gîte d’étape, gîte rural ou communal, camping à la ferme, camping communal, chambres d’hôtes.
  • La restauration : ferme auberge et table d’hôtes.
  • L’accueil d’enfants en milieu rural.

Il s’est posé ensuite le problème du financement d’un projet. Ces projets peuvent être financés par :

  • Le Département, par l’intermédiaire du CD T (Comité départemental du Tourisme vert) présidé par Monsieur Hubert VOILQUIN qui instruit les dossiers présentés au niveau du bureau du conseil général.
  • La Région Lorraine
  • Les prêts de la part d’autres Associations : Association d’aide à l’hébergement touristique du Département des Vosges (Ferme auberge, gîtes ruraux), Prêt ne dépassant pas 25 000 Fr. sur cinq ans, au taux de 5 %.

Le Groupe de travail a recherché les moyens d’informer la population de la région dans son plus grand nombre. Il a donc été proposé de retravailler les fiches techniques afin de publier des brochures simplifiées qui seront envoyées aux Maires de chaque commune qui les fera distribuer dans chaque foyer par son appariteur.

Pour Darney ces brochures seront en dépôt chez les commerçants.

De plus une lettre d’information sera faite au maire.

Enfin, des articles de presse seront diffusés dans les journaux locaux.

Le groupe a proposé de rechercher des relais dans les villages afin d’accompagner l’information et de déceler aux plus vite les porteurs de projets.

Madame MOREL pourrait intervenir au moment de la mise en place des projets recensés.

Quel sera le rôle du CUCES par rapport à ces travaux ?

  • Diffusion de l’information par l’envoi du courrier,
  • Photocopies des fiches techniques à chaque membre du groupe de travail,
  • Soutien technique,
  • Soutien pédagogique (possibilité de faire intervenir des formateurs, d’organiser des voyages d’études),
  • Groupe de coordination entre tous les groupes de travail de la Commission tourisme.

Le CUCES a envisagé la continuité de cette action au niveau du canton de Monthureux. Il pourra servir de lien entre ces deux cantons si ceux-ci le désirent.

D’autres informations sont nécessaires à ce groupe de travail. Une recherche est faite pour obtenir des supports audiovisuels (films, montages diapositives) de même que pour obtenir des modèles de réalisation dans d’autres régions.

Que pourrait-on envisager pour animer ces lieux d’accueil ?

  • Exposition tournante dans les villages (peinture, outillage ancien, costumes),
  • Organisation de veillées (avec conteurs, musiques, chants, danses),
  • Centres de vacances avec accueil d’enfants (découverte du milieu rural),
  • Possibilité de classes natures,
  • Création d’un spectacle rapport aux costumes et à l’histoire locale,
  • Organisation de stages,
  • Mise en valeur de notre milieu de vie,
  • Utilisation de l’animation déjà existante dans les associations de la région.

Il s’est avéré nécessaire d’informer le réseau associatif.

La commission doit prendre contact avec Monsieur COME pour utiliser la réunion interassociation proposée depuis plusieurs années afin de rencontrer toutes les associations du secteur.

Enfin ont été désignés les responsables du groupe de travail « Accueil » : Monsieur Daniel AUDINOT et Mademoiselle Colette AUDINOT de JESONVILLE, Monsieur François THIERRY de RELANGES.

Une prochaine réunion de ce groupe de travail est programmée pour le mercredi 17 avril 1985 à 20h30 au Foyer de Relanges.

Toutes les personnes intéressées par de tels types de projets sont les bienvenues dans ce groupe de travail et peuvent contacter les responsables pour obtenir des informations plus complètes.

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Réunion le 27 mars 1985 à Sans Vallois du groupe de travail circuit de la commission « tourisme »

Un premier débat a eu lieu, il s’articulait autour de sujets importants à signaler :

  • Le circuit mis en place par les foyers ruraux : préservation et valorisation du travail déjà réalisé sur 25 villages dans un triangle VITTEL, MIRCOURT, DARNEY, tracé de 60 à 70 km de pourtour comprenant des boucles de 20 à 26 km.
  • Le projet du secteur de LAMARCHE qui semble plus important 120 à 130 km et plus avancé.

LAMARCHE a reçu de la Région Lorraine une enveloppe pour l’étude d’un Contrat de Pays d’Accueil, le projet actuel touche une zone géographique encore trop restreinte pour obtenir un avis favorable des instances concernées par le financement de ce type de convention.

Tout en faisant se rejoindre les circuits, faut-il s’organiser pour que les projets n’appartiennent pas à une seule structure ?

Les villages des cantons de Vittel et Mirecourt devront-ils également s’intégrer ?

Une proposition de rencontre entre les éléments des différents groupes de travail de la Commission Tourisme et les responsables du secteur de LAMARCHE est envisagée.

Dominique DA COSTA rappelle l’ordre du jour. Le nombre de personnes présentes ne justifie pas la nomination d’un animateur.

Les possibilités de circuits sont énumérées :

  • randonnée pédestre
  • circuits équestres
  • circuits à bicyclette et même en voiture pour ceux qui le souhaitent.

Étant donné que les Foyers Ruraux proposent déjà un circuit de randonnée pédestre, le travail portera essentiellement, dans un premier temps, sur l’aménagement et l’ouverture de ce type de circuit, en fonction des éléments intéressants à découvrir.

Avant de procéder à toute modification de tracé, il fait attendre le résultat de la rencontre avec les responsables du secteur de LAMARCHE : Éliane CABLÉ, Daniel AUDINOT, Daniel ÉRARD, Jean-Claude GÉRARD, Albert FAH sont mandatés par le groupe de travail pour participer aux travaux de la commission TOURISME et rencontrer le secteur de LAMARCHE.

Liste des personnes présentes à la réunion du 27 mars 1985 à SANS VALLOIS

Alain de LADONCHAMPS CUCES

Samira EL GHOZZI CUCES

Dominique DA COSTA, Agent de Développement

Michel PARMENTIER, agent de Développement

Daniel AUDINOT, Maire de Jésonville

Robert AUDINOT

Jean-Claude GERARD

Colette AUDINOT

Albert FAH Maire d’Esley

Éliane CABLÉ Animatrice FDFR des Vosges

Geneviève LAURENT

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16 avril 1985 : Mise en place d’une commission EMPLOI – FORMATION

Suite aux réunions de villages, il apparut le problème important du chômage. Les quelques exemples suivants se passent de commentaire pour expliquer la nécessité de la mise en place de cette commission qui émane de la préoccupation quotidienne des habitants de ce canton de Darney durement touchés par la crise.

JÉSONVILLE : « Peu d’emplois dans le secteur, ce qui explique le peu de jeunes qui s’installent ».

ESLEY : « Si on ne veut pas que les jeunes s’en aillent, il faudrait implanter des entreprises ».

RELANGES : « 14 jeunes se sont inscrits au chômage ; c’est d’autant plus grave qu’ils sont l’avenir du village ».

ATTIGNY : « Aujourd’hui, sans formation, il y a peu de chances de trouver du travail ».

PROVENCHERES – LES – DARNEY : « Les embouteillages de Vittel et Contrexéville étaient une sécurité d’emploi, mais celui de VITTEL va encore licencier… On ne peut plus compter sur eux. Il faudra trouver autre chose ».

BONVILLET : «… Bon nombre d’entreprises du secteur vif sous tend à oxygène ».

DARNEY : « Sur la commune il y a près d’une vingtaine de chômeurs de moins de 25 ans ».

LERRAIN : « Il y a plus de chômeurs sur le canton ».

La commission « EMPLOI – FORMATION est-donc constituée pour permettre aux jeunes de vivre et travailler au pays consolider ce qui existe, et dessiner le canton de demain.

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22 avril 1985 : Mise en place d’une commission « ACTION SOCIALE ET CULTURELLE pour donner suite aux problèmes soulevés par la population locale.

TRANSPORT SCOLAIRE :

« Pour les mères de famille qui ont des enfants en bas âge, se pose le problème du transport scolaire ».

« Le problème est que les enfants aient moins de route, pour qu’ils soient plus dans leur famille ».

« Ce qui me préoccupe, c’est le problème de l’école. Il y a un service de car pour emmener les enfants, mais ça les oblige à partir très tôt et à rentrer tard ».

LES PERSONNES AGEES :

« S’occuper des personnes âgées, c’est un problème prioritaire ».

« À partir d’un certain âge, les personnes âgées ne savent plus se débrouiller pour remplir leurs papiers… »

« Certaines personnes âgées sont abonnées au journal, pour que le facteur passe et avoir ainsi une présence ».

ANIMATION :

« Toutes les associations travaillent isolément et tout le monde s’essouffle. Il faut que tout le monde s’associe ».

« Pour les loisirs ; il faudrait une coordination entre les villages ».

«Toutes les communes veulent être indépendantes. Il y a un manque d’entente entre elles et chacun fait son truc de son côté ».

« Les gens sont mal informés ».

LOISIRS DES JEUNES – SPORT :

« Je pense surtout aux jeunes pendant les vacances qui sont désœuvrés, qui ne savent pas comment s’occuper ».

« Au niveau du village, il n’est pas possible d’envisager des équipements sportifs. Il n’y aurait pas assez de monde. C’est dans une entente intercommunale qu’il faut voir ça ».

« À Darney, il n’y a rien, à part le foot… Pas de cinéma, ville assez éteinte».

« Pour apprendre à nager, il faut aller à Vittel et c’est loin ».

ÉQUIPEMENT SOCIO-EDUCATIF :

« Il faut qu’on fasse des garderies pour les enfants de deux à trois ans ».

« Il faut multiplier les écoles maternelles ».

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29 mai 1985 : Constitution de l’Association pour le Développement du Pays aux Trois Provinces.

C’est une nation association ayant des buts similaires à l’action de développement sur Darney mais ayant une étendue géographique plus importante puisqu’elle se situe au carrefour de la Lorraine, de la Franche Comté et de la Champagne. Elle regroupe ainsi les cantons de JUSSEY, BOURBONE-LES-BAINS, LAMARCHE, DARNEY, MONTHUREUX SUR SAONE etc.…

1er juin 1985 : Réunion pour le premier bilan de l’action de développement soumis à l’appréciation de l’ensemble des élus du Canton de Darney.

Premier bilan de l’action de développement soumis à l’appréciation de l’ensemble des élus du Canton de Darney.

Après 18 mois de présence sur le canton de Darney se traduisant par :

  • Période d’observation par des stagiaires ;
  • Analyse, enquête, diagnostique par Dominique DA COSTA et Michel PARMENTIER, agents de développement
  • Élaboration d’un projet de développement ;
  • Constat d’une volonté locale par Monsieur SIMONET, Président de l’IDEE VOSGES ;
  • Agrément et financement, par IDEE – VOSGES de l’action confiée au CUCES – UNIVERSITES et mise à disposition pendant six mois de deux agents de développement : Dominique DA COSTA et Michel PARMENTIER ;
  • Réunions dans les 21 villages du canton ;
  • Mise en place de commissions et groupes de travail ;

il est apparu nécessaire de dresser un premier bilan avec les partenaires concernés, et d’envisager l’avenir en faisant :

  • un bilan de l’action en cours avec :

Exposé par tableaux

Débat sur les objectifs des commissions et groupes de travail

  • une recherche des perspectives d’avenir :

Objectifs généraux prioritaires,

Moyen

L’exposé du premier bilan réalisé par l’équipe du CUCES reprend ce qui est relaté dans toutes les pages précédents selon le plan ci-dessus et complète les comptes rendus des travaux des commissions mises en place et ceux non relatés précédemment de la commission   «Agriculture ». Ce premier bilan n’a pas encore fait l’objet d’une numérisation, mais a fait l’objet de deux articles de presse ci-dessous présentés :

26 Juillet 1985 : Lettre de M Albert FAH, Secrétaire Général de la FDFR Vosges

Invité par Monsieur PAIRON, Conseiller Général et maire de Darney, a participé à une réunion pour « le Contrat de Pays d’Accueil des Monts Faucilles, je pensais que seraient certainement évoquées les diverses formes d’actions menées en faveur du développement depuis 18 mois dans notre petite région DARNEY – MONTHUREUX.

Aujourd’hui je puis me demander si ce n’est pas en tant que membre actif et responsable parmi d’autres de cette initiative, que j’avais été prié de venir.

Quoi qu’il en soit, je pense utile de me repréciser.

Président de mars 1983 à mai 1985 de la commission « socio-économique de développement » de la Fédération Départementale des Foyers Ruraux, j’avais fait accepter par nos instances départementales, régionales et suivant les directives nationales, le principe d’une étude de la situation économique de notre région. Le développement en milieu rural étant un des projets prioritaires de notre Association, qui groupe, il faut le dire, dans les Vosges, 40 Foyers de base et 4 000 adhérents.

Cet objectif est aussi un instrument de « développement » de notre Fédération, nos activités sont connues et reconnues dans toutes les sphères départementales, et à ce sujet nous servons bien souvent de porteurs pour les organismes et administrations diverses, s’intéressant au social et à l’économie.

IDÉES – VOSGES ayant eu connaissance de notre projet, nous propose en quelque sorte d’apporter ses moyens, disposant de peu de temps et de moyens, nous avons estimé ne pas devoir décliner cette proposition. IDÉES – VOSGES a ainsi chargé le CUCES de Nancy de monter une opération d’études et de recherches sur cette région déterminée à l’avance par nos soins.

Nous ignorons comment les choses se sont passées dans le canton de MONTHUREUX sur SAÔNE, car nous y sommes très peu implantés ; mais nous pouvons dire que sur le canton de DARNEY, nous avons tout fait, nous Fédération Départementale des Foyers Ruraux, pour que toutes les contingences soient respectées autant que faire se peut et il n’y aucune erreur commise.

Nous trouvant en présence d’autres associations et d’autres bonnes volontés, notre Fédération a estimé de ne plus jouer le rôle d’animateur et chef de file, de peur d’indisposer certains partenaires. Ceci pour dire qu’au fil des semaines, nous nous sommes dessaisis de notre projet en estimant qu’une structure d’ensemble pourrait prendre le relais.

Qu’il y ait eu des erreurs de commises, surtout dans la façon de se présenter, c’est peut-être vrai, cependant il ne faut pas négliger le côté positif de cette mise en sensibilité de toute une région. L’ambition de toutes les personnes, qui ont participé à ces actions, a toujours été que cela débouche sur la mise en place d’une structure capable de faire le contrepoids de ce qui avait été mis en place dans le canton de LAMARCHE, et de pouvoir négocier avec le secteur, la mise en place du « Contrat de Pays d’accueil ».

Dans toutes les discussions et dans tous les débats, il a toujours été entendu que rien ne pouvait se faire sans les élus, et que ces derniers devraient avoir la place, la plus large possible, dans la mise en place de cette structure. Cette structure, qui pourrait s’appeler si elle voit le jour, « Atelier de Développement du Pays Saône et Madon », se voudra être un outil efficace et complémentaire mis à la disposition des élus, qui à eux seuls, malgré leur bonne volonté et leurs compétences, pris par leurs problèmes de gestion communale et cantonale, ne peuvent tout assumer.

L’expérience des Contrats de Pays, où dès le départ des bonnes volontés comme les chefs d’entreprise, les présidents d’associations ou des bénévoles sont ignorés, se termine par une carence ou sur un échec, en est la preuve tangible.

Si je suis pour l’élargissement du Contrat de Pays d’Accueil au canton de MONTHUREUX sur SAÔNE et DARNEY, passant par la volonté des élus et de leur Conseils Municipaux, en y associant également les responsables sociaux ; je reste solidaire des personnes qui, pendant 18 mois, ont travaillé à la prise de conscience à laquelle nous assistons maintenant.

Je ne vois pas, en effet, pourquoi une Association dont les buts sont très limités, qui se veut être à la disposition des élus, et qui regrouperait toutes les forces vives de cette région, n’aurait pas le droit d’exister. Je pense que ce serait fait vraiment une grave erreur à vouloir, dès le départ de la mise en route d’un projet de développement régional à multiples volets, mettre à l’écart telle ou telle personne ou association, ce serait conduire à terme toute l’opération à un résultat discutable.

Voilà ce que j’avais à dire au sujet de ce que nous avons discuté, mardi 23 juillet à MONTHUREUX sur SAÔNE.

Je vous remercie de m’avoir prêté attention.

Signé Albert FAH

Secrétaire Général de la FDFR des Vosges

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Septembre 1985

Après le bilan du 1er juin 1985, les élus ne se sont pas réellement manifestés comme on aurait pu l’espérer compte-tenu du travail important réalisé.

De plus l’opération de développement mis en place par le CUCES et financée par IDÉE – VOSGES prenant fin à la fin du mois de juin 1985, il semblait important de faire quelque chose pour que ce qui avait été entrepris ne s’arrête pas là.

Il faut savoir également qu’IDÉE-VOSGES est en instance de ne plus être financé puisque son financement n’était prévu que pour un plan de trois ans, débutant en septembre 1982.

La nécessité s’est donc faite de plus en plus ressentir de mettre en place un groupe de concertation, d’élus et bénévoles pour cette région ne fussent que pour ne pas laisser se disperser les efforts déployés depuis presque deux ans, et ne pas laisser retomber dans l’inertie les énergies qui avaient pu être mobilisées. C’est pourquoi une démarche a été entreprise pour la constitution d’une association regroupant élus et bonnes volontés.

Une certaine réticence est alors apparue à auprès des élus qui ne comprenaient pas très bien la nécessité de la constitution d’une nouvelle association et souhaitaient presque que ce soit la FDFR- 88 qui joue ce rôle. Ceci prouve que la FDFR-88 est pleinement reconnue et prise au sérieux. Mais pour des raisons citées dans la lettre de Monsieur FAH, (voir ci-dessus) Secrétaire Général de la FDFR- 88 la Fédération ne pouvait assurer cette tâche.

Toutefois après bien des explications, toutes les personnes impliquées pendant presque deux années, dans ce travail avec l’aide du CUCES ont pris conscience de la nécessité de la constitution d’une nouvelle association.

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Réunion du 17 octobre 1985 : Intervention de Monsieur Robert AUDINOT président de la FDFR 88

La FDFR des Vosges a dans ses objectifs, entre autres, d’animer des actions de développement, et pour ce faire elle a créé depuis plusieurs années une commission « socio-économique » présidée au départ par Monsieur Albert FAH et maintenant par Monsieur GERMAIN ici présent. Cette commission avait envisagé de lancer une opération de sensibilisation et de recherche dans différents domaines et en même temps avait choisi le secteur de Darney.

Monsieur Albert FAH avait, à ce moment-là, la mission de rechercher les moyens d’identifier des porteurs de projets pouvant venir en aide à des secteurs en difficulté ou en promouvoir d’autres à voir le jour.

Cette première phase de sensibilisation et de recherche devait déboucher à plus ou moins longue échéance sur la création d’une structure de secteur, dans laquelle la FDFR redemanderait à rentrer évidemment, étant de notre droit, et certainement de notre devoir, d’être présent dans la mise en place d’un atelier ayant pour but le développement de notre petite région.

Voilà donc pour l’idée de départ.

À ce moment de notre action IDEES – VOSGES mis au courant de notre démarche nous a proposé avec l’intermédiaire du CUCES de Nancy, de nous aider à conduire l’opération envisagée.

Dans un premier temps ,un groupe de stagiaires du CUCES a mené une enquête sur la situation économique et sociale de ce canton, puis après analyse de cette enquête, une étude a été menée par les agents de développement recrutés par le CUCES à cet effet, avec aussi toutes les personnes intéressées à la vie de cette petite région.

En tant que responsable de la FDFR 88, je souhaiterais donc que voit le jour, une structure qui permette aux élus, aux associations et aussi aux personnes qui depuis dix-huit mois ont apporté une participation constante et constructive, de se retrouver ensemble, pour travailler, réfléchir à la mise en place d’un atelier.

Atelier qui pourrait aussi servir de relais entre les organismes, départementaux, régionaux et nationaux, et pourquoi pas partenaire avec les structures voisines. Cela pourrait être aussi un élément essentiel dans la mise en place ultérieure de contrat comme un contrat de pays d’accueil ou encore une charte intercommunale, ou tout autre forme.

Voilà Mesdames et Messieurs pour ce qui est de l’historique de notre action qui va d’ailleurs être développée plus en détail par les responsables des différents groupes de travail constitué depuis l’an dernier.

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17 octobre 1985 : Assemblée Générale Constitutive de l’Atelier de Développement du Pays de Saône et Madon (A.D.P.S.M.)

17 octobre 1985 : adoption par l’assemblée générale des premiers statuts de l’A.D. P.S. M

ARTICLE 1 : DÉNOMINATION – DURÉE – SIÈGE

Il est fondé entre les adhérents aux présents statuts une association régie par la loi du 1er juillet 1901 ayant pour dénomination : ATELIER DE DEVELOPPEMENT DU PAYS SAONE ET MADON

Sa durée est illimitée.

Son siège social est fixé à Darney. Il pourra être transféré par simple décision du Conseil d’Administration.

ARTICLE 2 : OBJET :

L’Association a pour objet général

  • de favoriser l’animation et le développement rural en concertation avec tous les partenaires et structures concernés,
  • d’être un lieu d’accueil, d’échanges, d’expression, de réflexion, de stimulation et de proposition.

L’association se propose notamment de susciter l’émergence de projets et d’aider les créateurs dans les domaines économiques, touristiques, sociaux, culturels, sportifs,…

ARTICLE 3 : RESSOURCES :

Les ressources de l’association sont constituées par :

  • Les cotisations des membres fixées par l’Assemblée Générale sur proposition du Conseil d’Administration,
  • Les subventions et aides privées publiques,
  • La rémunération des services rendus par l’Atelier,
  • et d’une façon générale toutes les ressources autorisées par la loi.

ARTICLE 4 : – ADHÉSION :

L’association se compose des membres actifs répartis en trois collèges :

  • personnes physiques
  • personnes morales (associations, entreprises,…)
  • Collectivités locales et territoriales

Les représentants des personnes morales sont dûment mandatés chaque année.

La qualité de membre s’acquiert par agrément de Conseil d’Administration et paiement de la cotisation annuelle.

ARTICLE 5 : RADIATION :

La qualité de membre se perd par :

  1. la démission
  2. le décès
  3. la radiation prononcée pour :
  • non paiement de la cotisation
  • en cas d’infraction aux règles statutaires ou au règlement intérieur
  • motif grave après explication de l’intéressé auprès du Conseil d’Administration, radiation prononcée par ce dernier.

ARTICLE 6 : ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE

L’assemblée Générale se réunit au moins une fois par an et en outre chaque fois qu’elle est convoquée par le Conseil d’Administration ou sur la demande ou moins du quart de ses membres.

Son ordre du jour est réglé par le Conseil d’Administration. Seules sont valables les délibérations prises par l’Assemblée Générale et le Conseil d’Administration sur les questions préalablement inscrites à l’ordre du jour.

Son bureau est celui du Conseil d’Administration.

L’assemblée Générale délibère sur les rapports relatifs à la gestion du Conseil d’Administration et à la situation morale et financière de l’Association.

Elle approuve les comptes de l’exercice, vote le budget de l’exercice suivant, délibère sur les questions mises à l’ordre du jour. Elle pourvoit au renouvellement des membres du Conseil d’Administration.

Les délibérations sont prises à la majorité des voix des membres présents et représentés à l’Assemblée Générale. Le nombre de mandats est limité à un seul par personne présente.

Toutes les délibérations de l’Assemblée Générale sont prises à main levée. Le scrutin secret peut-être demandé soit par le Conseil d’Administration, soit par un des membres présents. Il est de droit pour toute question concernant une ou plusieurs personnes. Il est obligatoire pour l’élection des membres du Conseil d’Administration.

L’Assemblée Générale fixe le montant des cotisations des membres sur proposition du Conseil d’Administration.

ARTICLE 7 : CONSEIL D’ADMINISTRATION :

L’association est administrée par un conseil composé de 13 membres élus :

  • 7 personnes physiques
  • 3 personnes morales (associations, entreprises, société,…)
  • 3 représentants de collectivités

et de membre(s) à voix consultative : le(s) conseiller(s) général(aux).

Les membres élus sont désignés au scrutin secret par l’Assemblée Générale annuelle pour trois ans renouvelables chaque année par tiers. Les deux premiers tiers sortants sont tirés au sort :

  • personnes physiques 2 ; 2 et 3
  • personnes morales 1 ; 1 ; 1
  • représentants des collectivités 1 ; 1 ; 1.

Le conseil d’administration se réunit au moins une fois par trimestre chaque fois qu’il est convoqué par son Président ou sur la demande du tiers de ses membres.

La présence du tiers des membres du Conseil d’administration est nécessaire pour la validité des délibérations.

Tout membre du Conseil d’Administration qui aura, sans excuse acceptée par celui-ci, manqué à trois séances consécutives, pourra être considéré comme démissionnaire.

Il est tenu un procès-verbal de séance qui est signé par le Président et le Secrétaire et visible par tout membre.

Le Conseil d’Administration est habilité à négocier toute convention avec les personnes morales de droit privé et les collectivités locales et territoriales, membres ou non de l’Association.

En cas de vacance, le Conseil d’Administration pourvoit provisoirement au remplacement de ses membres pour assurer l’intérim jusqu’à la prochaine Assemblée Générale qui confirmera ou non.

Le règlement intérieur précisera les règles mise en place des conventions.

ARTICLE 8 : LE BUREAU :

Le Conseil d’Administration élit chaque année, en son sein, au scrutin secret son bureau comprenant :

1 président

2 vice-présidents

1 secrétaire

1 trésorier

Éventuellement un secrétaire et un trésorier adjoints.

Le bureau est l’organe exécutif des décisions du Conseil d’Administration et responsable devant lui.

Le Président assure les décisions du Conseil d’Administration. En cas d’empêchement, il est remplacé par un vice-président.

Il a tout pouvoir pour représenter l’Association, pour signer toutes pièces, ester en justice en son nom, demander l’ouverture de comptes en banque, caisses publiques, chèques postaux ou tout livret de caisse d’épargne.

Le président peut déléguer temporairement certaines de ses attributions à tout membre du Conseil d’Administration de son choix dans les conditions prévues par le règlement intérieur.

Le Secrétaire assiste le Président, rédige les procès-verbaux et la correspondance, classe et conserve les archives de l’Association.

Le Trésorier tient les comptes de l’association recouvre les créances, paye les dépenses et place les fonds selon les instructions du Conseil d’Administration et après avis du Président.

ARTICLE 9 : ASSEMBLÉE GÉNÉRALE EXTRAORDINAIRE :

Cette assemblée doit se composer des deux tiers au moins des membres présents ou représentés. Si cette condition n’est pas remplie, l’assemblée est convoquée de nouveau mais à 15 jours au moins d’intervalle. Elle peut alors valablement délibérer quel que soit le nombre des membres présents. Dans tous les cas les statuts ne peuvent être modifiés qu’à la majorité des deux tiers des voix des membres présents.

ARTICLE 10 : MODIFICATION DES STATUTS :

Les statuts ne peuvent être modifiés par une Assemblée Générale extraordinaire que sur la proposition du Conseil d’Administration ou du 10e des membres dont se compose l’Assemblée Générale, soumise au Bureau au moins un mois avant la séance.

La répartition des mandats obéit aux mêmes règles que pour l’Assemblée Générale ordinaire.

ARTICLE 11 : DISSOLUTION :

À l’initiative du Président ou sur demande écrite du tiers des membres de l’Association, à jour de leur cotisation, l’Assemblée Générale extraordinaire appelée à se prononcer sur la dissolution de l’Association est convoquée spécialement à cet effet.

Un ou plusieurs liquidateurs sont nommés par celle-ci. L’actif s’il y a lieu, est dévolu conformément à la loi, à une ou plusieurs associations agréées ayant des buts similaires.

Article 12 : RÈGLEMENT INTÉRIEUR :

Le règlement intérieur est préparé par le Conseil d’Administration et adopté par l’Assemblée Générale.

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Premier Conseil d’Administration élu en octobre 1985

PERSONNES PHYSIQUES (7) :

               Le président de la FDFR : Monsieur Robert AUDINOT de Jésonville.

               Le président du syndicat d’initiative : Monsieur Henri COME de Darney.

               Postier : Monsieur Serge DE LA VILLE de Darney.

Le secrétaire général de la FDFR : Albert FAH de Esley.

Agricultrice : Madame Sophie LAVAINE de Fignévelle.

Le Correspondant de l’Est républicain : Monsieur André POIROT de Darney.

Le Directeur de l’IMPRO-DARNEY : Monsieur Michel TREIBER de Darney.

PERSONNES MORALES (3)

               La Fédération Départementale des Foyers Ruraux : Monsieur François GERMAIN de Valfroicourt.

               L’Association Familiale de Darney : Monsieur Bernard GAND de Darney.

               La Petite Région Agricole : Monsieur François THIERY de RELANGES.

REPRÉSENTANTS de COLLECTIVITÉS (3) :

               Commune de Jésonville : Monsieur Daniel AUDINOT, maire de Jésonville

               Commune de Sans-Vallois : Monsieur Paul CLAUDE, maire de Sans Vallois.

MEMBRES AVEC VOIX CONSULTATIVE :

               Monsieur le Conseiller général de Darney : Monsieur André PAIRON.

               Monsieur le Conseiller Général de Monthureux sur Saône : Monsieur Henri DIDIER.

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Vie de l’ADPSM d’octobre 1985 à décembre 1986.

Depuis le 17 octobre date de la création de l4ADPSM, son Conseil d’Administration se réunit régulièrement tous les deux mois tandis que les commissions de travail continuent à fonctionner. Il est certain que les projets n’aboutissent pas aussi vite qu’on pourrait le souhaiter étant donné que l’ADPSM ne dispose d’aucune autre ressource que les cotisations d’adhérents et donc pas de personnel durant cette période. Cependant petit à petit des actions peut-être pas toujours éclatantes, mais néanmoins nécessaires et importantes se réalisent.

Voici donc quelques événements et quelques actions menées qui ont marqué la vie de l’ADPSM durant ces premiers 12 mois:

               Adhésion à l’Association de Développements du Pays aux Trois Provinces (A.D. 3.P) qui nous offre la possibilité par son journal gratuit de diffuser de l’information.

               Adhésion à IDÉE 88, association qui a prit le relais de IDEE VOSGES et qui regroupe les diverses s’associations de développements du département des Vosges.

               14 juillet 1986 : Centenaire de la ligne de chemin de fer EPINAL– JUSSEY, fête à l’initiative du président du syndicat d’initiative Monsieur Henri COME qui regroupe une dizaine d’associations. Les excédents de cette manifestation sont redistribués à toutes les associations participantes.

               Diverses interventions auprès d’entreprises en difficulté ou en restructuration : usine de Châtillon sur Saône, fromagerie Bongrain-Gérard etc.…

Interventions auprès d’organismes comme l’AFPA de Colbert pour la mise en place d’un CAP de maréchal-ferrant.

               Relations entretenues avec divers organismes : le CEAS Vosges à Epinal, ALEXIS à Pont à Mousson (54) CIGALE, le Conseil Général des Vosges, la Région Lorraine,

               OUVERTURE D’UNE PERMANENCE à partir du 1er décembre 1986 au foyer rural de Jésonville avec le recrutement d’une secrétaire en contrat (T.U.C) (travail d’utilité collective) en la personne de Laurence COLIN. Elle tient permanence les lundis après-midi, mercredis toute la journée et les vendredis après-midi.

Avec la mise en place de cette permanence, c’est un pas important qui a été franchi. Nous espérons donc que la prise de conscience de la nécessité de faire quelque chose pour le redéveloppement de notre territoire se concrétise par des réalisations qui seront le reflet des préoccupations quotidiennes de chacun. Ce début n’est peut-être qu’une goutte d’eau, mais c’est une goutte d’eau qui a permis à beaucoup, et notamment aux élus locaux de parler de charte intercommunale, de réfléchir à la situation du secteur et essayer de remédier au mieux à la crise profonde qu’il traverse. Souhaitons donc que chacun puisse s’unir pour permettre aux cantons de Darney et Monthureux sur Saône et les environs reprennent un nouveau souffle pour aborder l’avenir avec sérénité.

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